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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 10:29

Clémentine Autain, avec d'autres dames plus ou moins de gauche et plus ou moins féministes, fait une chronique hebdomadaire sur France-Culture le matin juste avant les informations de sept heures et demie  (suivies par l'excellente revue de la presse internationale de Cécile de Kervasdoué).

Elle y explique pourquoi elle est contre.

Aujourd'hui, elle était contre la loi Loppsi2, sur laquelle, il y a beaucoup à dire, ne serait-ce que parce qu'on peut dire, sans grand risque de se tromper, qu'elle risque d'être aussi peu efficace que toutes les autres lois sécuritaires qui l'ont précédée.

Parmi les critiques de Clémentine Autain, il y avait le développement de la vidéo-surveillance. Bon. Jusque là, on pouvait la suivre.

Mais là où j'ai eu un sursaut c'est quand je l'ai entendue dire "y compris pour suivre les manifestations".

Une manifestation, c'est fait pour manifester (arrêtez-moi si je me trompe). On s'y montre, on affiche son appartenance par des banderolles, des auto-collants etc.

On parade devant les caméras des journalistes et au besoin on les cherche.

Alors, pourquoi s'offusquer que d'autres caméras filment le cortège dans lequel on se trouve?

 

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 19:02

Sarko en a sorti une bonne aujourd'hui: il conditionne le financement des hôpitaux au "respect des équilibres". Comme si un hôpital était une entreprise comme une autre. Plus l'hôpital soigne (et guérit quelquefois), plus il dépense d'argent. Cet argent, il le prend un peu dans la poche des malades et beaucoup dans le budget de la sécu.

Le meilleur équilibre serait donc de ne pas dépenser d'argent et donc de ne pas soigner.

La sécurité sociale ne s'en porterait que mieux.

Les régimes de retraite aussi qui verraient leurs bénéficiaires quitter cette vallée de larmes plus tôt que prévu.

Et je ne parle pas du surcroît de chiffre d'affaires des entreprises de pompes funèbres!

Un post-scriptum que me dicte ma mesquinerie: le Val-de-Grâce, l'hôpital où est très bien soignée, outre les militaires, l'élite de notre classe politique, respecte-t-il les équilibres?

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 10:42

A quelle admirable manoeuvre vient-on d'assister au Palais-Bourbon ou un texte entérinant le délit de fausse déclaration concernant les députés et adopté par la commission des lois était en discussion!

Il s'agissait de punir tout élu de l'Assemblée nationale qui aurait omis "sciemment" de déclarer son patrimoine ou en aurait fourni une évaluation "mensongère" à la Commission pour la Transparence Financière de la Vie Politique (arrêtez de rigoler, c'est sérieux!). La peine prévue était de 30.000 euros et deux ans d'emprisonnement (avec sursis! qu'alliez-vous croire?), l'inégibilité et, le cas échéant, la privation des droits civiques.

Avouez qu'il y avait de quoi vous dégoûter d'être député!

Il fallait réagir!

Et c'est là que ces messieurs-dames se sont tous entendus pour se payer votre tête avec une virtuosité exceptionnelle.

Il s'agit d'un enfumage à plusieurs niveaux, comme je vais avoir l'honneur de vous l'exposer.

Premier niveau:

Celui de la Commission des lois. La déclaration de patrimoine ne concernant que l'élu, il lui est aisé de mettre l'argent gratté pendant son mandat au nom de son gendre, de sa maîtresse (qu'il épousera à la fin de la législature) ou de son frère; de le confier à une banque luxembourgeoise, à un gestionnaire de fortune établi aux Îles Caïman ou -tout simplement- de le mettre dans une de ces valises qu'affectionnent les politicards, bien au chaud dans le coffre de sa résidence dans un pays de soleil. Ce texte n'était donc que de la poudre aux yeux.

Deuxième niveau:

Celui de la discussion et du vote à l'Assemblée. Pour ceux qui se débrouillent comme des manches et ne savent pas comment planquer l'oseille qu'ils ont mise à gauche, un tel texte représentait un danger. Un petit mais un danger quand même. Heureusement le tandem Copé-Jacob est intervenu non pas pour faire voter contre ce texte (ce qui eût été clair: on aurait su à quoi s'en tenir) mais pour y proposer un amendement qui le vidait de son contenu.

Le débat était donc déplacé du texte lui-même vers l'amendement afin que vous ne sachiez plus qui était pour et qui était contre et de quoi on parlait.  Grâce à cette subtile manoeuvre, les "pour" la sanction devenaient les "contre" sa suppression alors que les "contre" le texte de la Commission des lois devenaient les "pour" l'amendement..

Vous suivez toujours? Oui? Alors, je continue.

Troisième niveau :

Celui du débat. Certains députés (et pas seulement dans l'opposition, du côté de l'UMP aussi!) se sont alors avisés que la ficelle était un peu grosse et que cette affaire risquait, en accordant par avance l'impunité à des fraudeurs, de renforcer l'image du "tous pourris" dont ils ont du mal à se défaire. Comme le dit le "JDD" en termes fort galants: "L'image d'une Assemblée nationale peu regardante sur le patrimoine de ses élus pourrait être mal perçue en ces temps de rigueur" (ce qui sous-entend que, quand les affaires marchent, les élus peuvent se goinfrer joyeusement).

Ces députés s'opposant à l'amendement Copé-Jacob, la discussion s'éternise et finalement l'amendement est retiré.

 Le texte punissant la fausse déclaration passera. Youpie! Copé est mouché! Les fraudeurs iront en prison (avec sursis). La vertu triomphe!

Quatrième niveau:

Celui du vote. le texte de la Commission des lois est adopté par 54 voix contre 33 (où sont passés les autres députés?). Ceux qui sont contre ne sont pas, contrairement à ce qu'on pourrait penser, des partisans de l'indulgence vis-à-vis des magouilleurs mais, nous dit toujours le "JDD", des députés "de gauche jugeant insuffisantes les mesures envisagées".

Quatrième niveau (bis):

Le texte est voté, certes, mais sans la disposition prévoyant la peine de prison. Bizarre, non? La seule véritable peine reste l'amende de 30 000 euros. Une petite somme pour un député qui a cinq ans devant lui.

Cinquième niveau:

Celui de la communication. L'Assemblée a eu un "sursaut républicain" (défense de rire). C'est de cette façon que cette mascarade est présentée.

Les députés fraudeurs ne risquent plus grand chose. Et même Copé (qui se fotte les mains en coulisse) est prié de faire la gueule sur scène et de faire semblant de croire, comme le dit le "JDD" que "pour le tandem Copé-Jacob, il s'agit d'un premier revers de taille".

Et hop! Passez muscade!

Et bonjour chez vous!

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 09:05

P1020136.JPGDans les vieux dictionnaires, cela s'appelait une canonnière. Le mot a disparu depuis longtemps avec le souvenir de l'objet lui-même.

On trouve dans les grandes surfaces des versions modernes de ce jouet qui ne coûtent aux parents que l'effort de sortir leur carte bleue.  Elles sont "made in China", de couleurs trop vives et en "plastique véritable" mais n'ont pas le charme de ce qui était "fabriqué par Papa". Je parle bien sûr du temps où ce qui était "fabriqué par Papa" avait du charme.

La canonnière fonctionne sur le principe de l'air comprimé et envoie à quelques mètres des boulettes de papier mâché en produisant un bruit comparable à celui que fait un bouchon de champagne en sortant du goulot.

Pour faire une canonnière, il faut un morceau de branche de sureau d'une bonne vingtaine de centimètres de longueur et un morceau de bois bien droit d'un peu plus de trente centimètres.

On ôte la moelle du sureau avec un un fil de fer ou une grosse aiguille à tricoter (aiguille à tricoter! Je vous avais bien dit que c'était il y a longtemps), on rend l'intérieur bien lisse avec une lime ronde (genre "queue de rat") et on évase légèrement une des extrémités.

On taille ensuite le morceau de bois qui coulissera dans le cylindre de sureau comme on le voit sur la photo. La partie plus fine aura en longueur un centimètre de moins que le tube.

Comment ça marche? C'est simple. On mâche soigneusement deux morceaux de papier pour en faire deux boulettes d'un diamètre légèrement supérieur à celui du tube. On introduit la première dans le tube du côté légèrement évasé et on la pousse jusqu'à ce qu'elle apparaisse à l'autre extrémité. Puis on place la seconde dans la partie évasée.

Il ne reste plus qu'à la pousser d'un coup sec ... On récupère le premier projectile et on recommence.

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 10:33

Dans mon article d'hier "Touchez pas au grisbi!", je laissais entendre que le "big business" était pour Julian Assange. plus dangereux que l'administration américaine. Nombre de commentateurs ne s'en sont même pas étonnés comme si on trouvait normal que ce "BB" s'autorise à agir en dehors des lois ou même en contradiction avec elles. Sur Canal Plus, l'équipe de Groland ne disait pas autre chose en comparant la fatwa qui avait pesé (et pèse encore?) sur Salman Rushdie et les risques que court pour sa vie Julian Assange.

La confirmation est vite arrivée: non pas que le patron de WikiLeaks ait déjà fait l'objet d'un attentat mais parce qu'il s'est fait un nouvel ennemi déclaré: "Bank of America". Il faut dire que le site d'information HuffingtonPost a rappelé qu'Assange avait déclaré en 2009 qu'il détenait "5 gigaoctets de données provenant de Bank of America, du disque dur d'un de ses dirigeants".

En promettant de publier ces informations en 2011, il s'est attiré l'hostilité de cette banque. qui a déclaré hier: "Bank of America se joint aux mesures annoncées précédemment par MasterCard, PayPal, Visa Europe et d'autres et n'effectuera plus aucune transaction de quelque type que ce soit dont elle ait des raisons de croire qu'elle puisse être destinée à WikiLeaks".

Voilà! vous confiez votre argent à une banque, elle vous délivre une carte bancaire et se permet de décider à votre place à qui vous pouvez donner cet argent qui vous appartient.

Plus fort encore: si elle a "des raisons de croire" que votre pognon va aboutir en fin de circuit dans la poche de Julian Assange, elle va vous interdire de le dépenser.

Or, de grands quotidiens relaient les informations divulguées par WikiLeaks (Le Monde, mais aussi El Pais, The Guardian, The New York Times, Der Spiegel); ils donc peuvent à juste titre être soupçonnés par Bank of America, Visa Europe, PayPal etc de financer le site d'Assange.

Supposons que ces informations vous intéressent, que, pour les obtenir, vous vous abonniez au Monde et que vous régliez le montant de votre abonnement avec votre carte Visa ...

Ce que je ne comprends pas, c'est que tous ces organismes financiers qui sont tous scrupuleusement honnêtes s'opposent avec tant de vigueur à la divulgation de leurs petits secrets qui n'ont, j'en suis certain, aucun rapport avec la crise financière qu'ils ont contribué à faire éclater.

A mon avis, mais je peux me tromper, ils ne veulent pas que le grand public apprenne qu'ils subventionnent généreusement Médecins du Monde, GreenPeace et Transparency International. Ou qu'ils aident en sous main les défenseurs des orang-outans, des baleines ou même (un comble!) des enfants qui fabriquent des baskets dans les usines de Chine.

Si cela se savait, leur réputation de requins serait perdue.

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 09:29

On vient d'annoncer le décès de Jacqueline de Romilly. Cette femme exceptionnelle a milité inlassablement en faveur de l'enseignement des langues anciennes. Elle voyait à juste titre dans la culture grecque antique le véritable fondement de notre civilisation occidentale et se désolait de livrer un combat d'arrière-garde pour la défense des "humanités".

Combat perdu si l'on en juge par ces mots de Bernadette Chamonaz qui, en parlant des conséquences des intempéries, annonçait ce matin dans les titres de "son" (!) journal sur France-Inter: "Cacophonie dans les aéroports".

PS: Certains des ouvrages de cette grande dame sont parus au "Livre de Poche".

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 09:44

Le "Big Business" prend au sérieux les menaces de WikiLeaks de mettre sur la toile les contenus compromettants des ordinateurs de la WorldCompany.

C'est ce que LeMonde.fr a relevé dans la Harvard Business Review sous la plume de spécialistes américains du "risk management".

En effet, Julian Assange a annoncé que le "Big Business" était l'une de ses cibles. Il promet la diffusion en 2011 de documents internes d'une grande banque américaine. 

Bien sûr, les craintes dont parlent ces messieurs-dames ne concernent que des "fichiers-clients", des dossiers concernant des "projets innovants" ou des messages échangés entre collègues, donc des "informations banales" [...] "sans se soucier du sens que peuvent avoir ces informations".

Ces gens parfaitement honnêtes ont peur qu'on leur veuille du mal ou -pire!- que des phrases innocentes ou des blagues de potaches sorties de leur contexte soient mal interprétées.

Ils n'ont pas peur, en revanche, que les dessous pas très propres de leurs négociations commerciales, leurs relations trop cordiales avec les gouvernants de pays aussi exotiques que peu démocratiques, les affectueuses pressions que leurs lobbyistes exercent sur des décideurs de la Commission Européenne, les aides désintéressées qu'ils accordent aux campagnes électorales de politiciens au-dessus de tout soupçon, les relations qu'ils pourraient entretenir avec des gens peu fréquentables ou même les procédés un peu vigoureux qu'ils utilisent pour décourager certains de leurs concurrents s'étalent sur la place publique.

Et pourquoi ne craignent-ils pas ce genre de révélations?

Mais parce que leur conscience est sans tache, voyons!

Quand même, moi, si j'étais Julian Assange, je me ferais quand même du souci.

Parce que ce qu'il a vécu n'est rien à côté de ce qu'il risque de vivre s'il s'obstine dans son projet.

Et un accident est si vite arrivé!

 

 

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 16:40

Selon le London Evening Standard, dans des "écoles du week-end"  financées ou possédées par l'Arabie saoudite où les petits musulmans de Grande-Bretagne reçoivent une instruction religieuse, les manuels généreusement fournis par les Saoudiens assimilent les Juifs à des porcs et des singes, expliquent que les homosexuels doivent être exécutés ou comment bien couper la main d’un voleur.

Une enquête de la BBC-One dans son émission "Panorama" révèle que ces livres utilisés dans 40 écoles à travers le Royaume-Uni sont conformes au programme national saoudien. Les manuels pour les enfants de 6 ans enseignent que les non-musulmans finiront leur vie dans les "feux de l’enfer", tandis que ceux destinés aux enfants de 15 ans parlent du complot des sionistes pour prendre le contrôle de la planète.

Le ministre de l’Education Michael Gove a déclaré que, bien qu’il n’ait "aucune intention d’intervenir dans les décisions prises par l’Arabie Saoudite pour son propre système éducatif", il ne peut "pas accepter de matériel antisémite" dans les écoles anglaises: "C’est exactement le genre de sentiment qui n’a aucune place dans le système d’éducation ou la vie publique britannique", a-t-il rajouté.

Là où ça commence à être amusant (si on veut!), c'est quand l’émission demande pourquoi les inspecteurs académiques ne se sont pas inquiétés et n'ont pas mesuré l’impact que cela pourrait avoir sur la capacité des jeunes musulmans à s’intégrer dans la société britannique.

Pourquoi? Outre le fait que ces lieux ne sont pas a priori accueillants au contrôle des "mécréants", il y a le fait que les inspecteurs académiques ne sont pas arabophones et que les cours et les manuels sont en arabe! Tout simplement!

Si vous comprenez l'Anglais:http://www.bbc.co.uk/news/uk-11808658

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 12:34

Le site Internet du quotidien britannique The Guardian relayé par LeMonde.fr fait état d'un rapport rendu public mardi à Strasbourg. Le Conseil de l'Europe y révèle que des responsables de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), le mouvement indépendantiste kosovar albanais, actif à la fin des années 90, se sont livrés à un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes en 1999 et 2000. L'UCK, considéré comme un allié des forces internationales, avait joué un rôle important au cours du conflit qui opposait l'OTAN à la Serbie.

Le trafic était contrôlé par un groupe de responsables de l'UCK baptisé "Groupe de Drenica", dont le chef n'était autre que l'actuel premier ministre kosovar Hashim Thaçi.

Le rapport souligne la "responsabilité" des dirigeants du Groupe de Drenica dans "la gestion du réseau ad hoc de centres de détention de l'UCK sur le territoire albanais et la fixation du sort des prisonniers détenus dans ces établissements, et notamment des nombreux civils enlevés au Kosovo et conduits, au-delà de la frontière, en Albanie".

Selon les témoignages recueillis, les prisonniers étaient tués d'une balle dans la tête avant d'être "opérés pour qu'un ou plusieurs organes leur soient prélevés". Il s'agissait principalement du prélèvement posthume de reins qui étaient vendus à des cliniques privées étrangères.

Parmi les membres de ce réseau criminel, le rapport identifie une figure historique de l'UCK, Shaip Muja. Ce chirurgien de formation est actuellement conseiller politique principal auprès du cabinet du premier ministre du Kosovo, notamment chargé de la santé.

Selon le rapporteur suisse, "cette activité criminelle, [...], s'est poursuivie, bien que sous d'autres formes, jusqu'à nos jours".

Je croyais que les Kosovars et les Albanais faisaient partie des "gentils". Même que Bernard Kouchner a administré le Kosovo au nom de l'ONU à cette époque.

On nous aurait menti?

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 11:20

Un article de la loi d'orientation et de programmation sur la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2), adopté en avril 2009, autorisera l'Etat, dès son entrée en vigueur, à vendre les coordonnées personnelles contenues dans les fichiers de demandeurs de cartes grises (nom, date de naissance, adresse, marque et modèle du véhicule).

C'est, bien sûr, pour votre bien!

C'est (juré promis, croix de bois, croix de fer, si je mens, je veux bien aller voir la brigade financière) seulement pour permettre aux constructeurs automobiles d'effectuer des rappels de voitures "pour des raisons de sécurité". On voit par là que la sécurité a un prix.

Cependant, un doute me titille et même plusieurs:

- s'il ne s'agit que de sécurité, pourquoi ne pas communiquer gratuitement ces informations? Et même rendre obligatoire leur utilisation?

- et pourquoi aurait-on besoin de votre date de naissance?

- si elles sont vendues, c'est donc que les constructeurs auraient le droit de ne pas les acheter. Et s'ils ne les achètent pas, ils ne peuvent plus vous contacter pour vous demander de ramener votre voiture au garage: que devient alors votre sécurité en cas de malfaçon ?

Mais n'ayez crainte: ils vont les acheter.

Et, en attendant de vous signaler qu'ils ont un peu saboté votre bagnole, ils rentabiliseront leur achat en vous invitant à leurs "journées portes ouvertes", en vous souhaitant votre anniversaire ou en vous proposant d'essayer leur nouveau modèle.

Qu'est-ce qui pourrait aussi (pour vous rendre service) les retenir de revendre ces fichiers à des "sociétés amies".

De plus, si vos coordonnées personnelles, plus quelques autres informations glanées ici ou là, (il n'y a pas que le fichier des cartes grises qui soit à vendre) tombent entre les mains de sociétés de vente par correspondance, attendez-vous à recevoir des offres commerciales plus mirobolantes les unes que les autres.
Si enfin, tous ces renseignements permettent à des malfrats de savoir que vous êtes une cible intéressante pour un trafic de voitures, un cambriolage ou pire, sachez que c'est grâce à une loi qui a pour objet d'assurer la "sécurité intérieure".

Mais si c'est pour la sécurité, il n'y a rien à redire à ça.

Et bonjour chez vous.


 

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  • : Le Huron, Pangloss et compagnie
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(Henri Jeanson)

Métaphore maritime

Certes, nous sommes embarqués sur le Titanic mais il n'y a pas de quoi s'inquiéter: en cas de problème on nous transfèrera sur le radeau de la Méduse.

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