Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Dans les vieux dictionnaires, cela s'appelait une canonnière. Le mot a disparu depuis longtemps avec le souvenir de l'objet lui-même.
On trouve dans les grandes surfaces des versions modernes de ce jouet qui ne coûtent aux parents que l'effort de sortir leur carte bleue. Elles sont "made in China", de couleurs trop vives et en "plastique véritable" mais n'ont pas le charme de ce qui était "fabriqué par Papa". Je parle bien sûr du temps où ce qui était "fabriqué par Papa" avait du charme.
La canonnière fonctionne sur le principe de l'air comprimé et envoie à quelques mètres des boulettes de papier mâché en produisant un bruit comparable à celui que fait un bouchon de champagne en sortant du goulot.
Pour faire une canonnière, il faut un morceau de branche de sureau d'une bonne vingtaine de centimètres de longueur et un morceau de bois bien droit d'un peu plus de trente centimètres.
On ôte la moelle du sureau avec un un fil de fer ou une grosse aiguille à tricoter (aiguille à tricoter! Je vous avais bien dit que c'était il y a longtemps), on rend l'intérieur bien lisse avec une lime ronde (genre "queue de rat") et on évase légèrement une des extrémités.
On taille ensuite le morceau de bois qui coulissera dans le cylindre de sureau comme on le voit sur la photo. La partie plus fine aura en longueur un centimètre de moins que le tube.
Comment ça marche? C'est simple. On mâche soigneusement deux morceaux de papier pour en faire deux boulettes d'un diamètre légèrement supérieur à celui du tube. On introduit la première dans le tube du côté légèrement évasé et on la pousse jusqu'à ce qu'elle apparaisse à l'autre extrémité. Puis on place la seconde dans la partie évasée.
Il ne reste plus qu'à la pousser d'un coup sec ... On récupère le premier projectile et on recommence.