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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 13:31

Kerviel a pris des positions qui ont fait perdre près de cinq milliards à la Société Générale Il a été condamné pour faux et usage de faux et tout et tout.

S'il avait eu de la chance et fait gagner près de cinq milliards à son employeur, ces délits auraient-ils fait l'objet d'une plainte?

Face, tu perds.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 13:26

Aujourd'hui, aussi bien sur TF1 que sur France2, est passé un sujet sur les lacunes en français des étudiants. Orthographe indigente, absence de vocabulaire ("Apatride? Je ne sais même pas ce que ça veut dire!" répond sans rougir un étudiant à qui on demande l'orthographe de ce mot) amènent pourtant des bacheliers dans les facultés où certains enseignants sont obligés d'organiser des cours de rattrapage (des "ateliers", ça fait plus chic).

On ne saurait mieux mesurer l'échec de l'école, du collège et du lycée; et même celui d'un système où on distribue le bac à des gens qui n'auraient même pas eu le certif' il y a cinquante ans. Manifestement, ces "étudiants" ont parcouru toute la filière sans problème et on leur a même décerné un diplôme.

Ils ont croisé la route d'instituteurs et de professeurs, supervisés par des directeurs, des principaux, des proviseurs, des inspecteurs et quelques ministres qui, si on en juge par les résultats obtenus, n'ont pas mérité les sous qu'ils ont perçus.

Remboursez!

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 08:57

Le premier ministre chinois en visite en Grèce, l'a promis, il soutiendra la Grèce en achetant ses obligations à long terme.

En contrepartie (car il y a toujours une contrepartie), nous dit Le Monde la Chine compte faire de la Grèce une porte d'entrée vers l'Europe du sud et les Balkans.

Notons qu'elle a déjà acheté (on dit "investi" quand on est poli) des installations portuaires au Pirée, qu'elle "participe" à la construction d'autres infrastructures (transport et tourisme).

En passant à la vitesse supérieure, c'est à dire en achetant le pays en bloc, elle ne cache pas son intention de s'installer dans les Balkans, région fragile économiquement, ruinée par la corruption et les conflits ethniques avant de mettre la main sur l'Europe du sud.

Combien de temps lui faudra-t-il pour "soutenir" aussi l'Italie, le Portugal ou l'Espagne?

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 19:05

Encore un coup de gueule!

Cette fois contre l'usage de mots anglais à tort et à travers dans la réclame, dans la presse écrite comme audio-visuelle et même dans le discours politique.

Je ne veux pas me faire l'avocat de "notre belle langue française", jouer les gardiens de la culture, non!

Entendons-nous bien: je n'ai rien contre la langue anglaise, je lis avec plaisir des livres écrits en cette langue (déçu par certaines traductions médiocres) et je vais quelquefois sur le site du Times, du New York Times ou du Guardian (un dictionnaire à portée de la main, soyons honnête!), j'ai parlé anglais professionnellement et mes amis britanniques comprennent ce que je leur dis.

Mais franchement la "tranche de cheese" de MacDonald, l'"Airdream" ou le "Visiodrive" de la pub Citroën, le "Open" ou la "Livebox" d'Orange, ces chansons dont les paroles en anglais parsèment les écrans publicitaires pendant que roulent des bagnoles ou se dérident des presque vieillardes enduites de crème "révolutionnaire" me font puissamment suer. Sans parler de Canal Plus (en clair, je ne suis pas abonné) dont certains animateurs donnent l'impression que ne pas parsemer leur baratin de mots anglais constitue un motif de licenciement pour faute grave. Quand Lagarde des Sous me vend sa salade en y ajoutant des termes techniques américains, je me demande si c'est pour se faire mousser ou pour que je ne puisse pas contester une argumentation aussi imparable.

Je voudrais simplement qu'on ne prenne pas le consommateur, le lecteur, le citoyen pour un imbécile.

Publicitaires, journalistes, spécialistes de tous bords et experts de toutes farines croient nous épater en étalant leurs anglicismes ou leurs américanismes dans le seul but de cacher ainsi l'indigence de leurs arguments, les approximations de leurs discours et la médiocrité de leurs idées comme celle des produits qu'ils essaient de nous fourguer.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 09:01

Ceux qui, juste avant huit heures du matin, préfèrent écouter les réclames ou l'horoscope sur leur radio commerciale préférée, ignorent que Philippe Meyer fait, à cette heure-là sur France-Culture une chronique quotidienne. Aujourd'hui, il a taillé un superbe costume à Jean-François Copé.

Martin Hirsch a mis en cause le député-maire et président du groupe UMP à l'Assemblée dans son livre "Pour en finir avec les conflits d'intérêts". Jean-François Copé s'est fendu d'une réponse dans laquelle la mauvaise foi le disputait au "botter en touche". Un bel exemple de cette langue de bois que pourtant Copé avait promis solennellement de ne plus utiliser dans un livre qui lui a permis récemment d'apparaître à la télé et de causer dans le poste.

Je vous recommande donc d'aller sur le site de France-Culture pour écouter cette chronique et même pour la réécouter.

http://www.franceculture.com/emission-la-chronique-de-philippe-meyer-chronique-de-philippe-meyer-2010-10-01.html

Vous comprendez pourquoi Copé se fout de la gueule du monde et pourquoi très peu de ses amis politiques (et même de ses ennemis, on se demande bien pourquoi) consentent à s'en apercevoir.

En effet, outre les fonctions électives qu'il cumule sans problèmes et dont, bien sûr!, chacune le tient occupé vingt-quatre heures sur vingt-quatre (et défense de rire!), Copé a jugé bon pour occuper ses loisirs d'exercer une activité professionnelle. Il aurait pu reprendre ses fonctions de chef de bureau à la Caisse des Dépôts et Consignations ou faire à nouveau profiter les étudiants de Paris VIII de ses connaissances en économie, professions dans l'exercice desquelles le risque de conflit d'intérêts était minime sinon nul mais où on est astreint à des horaires et même obligé de fournir un certain travail.

Ce doit être pour ces raisons qu'il semble avoir écarté ces possibilités pour se lancer dans une nouvelle carrière: la défense de la veuve et de l'orphelin.

Pour ce faire, il a obtenu un diplôme d’avocat et prêté serment devant la cour d'appel de Paris en mai 2007 grâce à une validation des acquis de l'expérience de son parcours politique.

On est donc en droit de penser que c'est cette expérience politique (et sans doute aussi ses relations) qu'il entendait mettre à profit et qu'a voulu utiliser le plus important cabinet d'avocats d'affaires de France qui l'a accueilli comme associé et qui a été chargé par exemple de conseiller l'État dans le projet de fusion GDF-Suez. Notons que le Code électoral prévoit que Jean-François Copé, en tant que député, ne peut pas être amené à travailler sur des dossiers dans lesquels l'Etat est impliqué, c'est pourquoi il a déclaré vouloir s'occuper principalement de médiation (et ta soeur, elle s'occupe de médiation?).

On est donc aussi en droit de penser que ce ne sont pas les hasards de l'existence qui l'ont placé en position de conflit d'intérêts mais que cette situation est la conséquence d'un choix délibéré. Et que c'est lui même qui a accepté de prêter le flanc à la critique et fait naître les soupçons que Martin Hirsch estime plus que justifiés.

Mais comme l'a fait remarquer Philippe Meyer, la classe politique est bien silencieuse sinon pour attaquer Martin Hirsch. Quant à la presse, elle est plus avide de répercuter l'écume de la polémique que de regarder ce qu'il y a au fond de la marmite.

Est-ce dû au fait que cette appétence tardive pour la profession d'avocat "grâce à la validation de l'expérience politique" est commune à bien des politiciens (Ségolène Royal, Dominique de Villepin et Noël Mamère, pour ne citer qu'eux)?

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 14:56

C'est José Bové qui le révèle aujourd'hui dans une conférence de presse: la présidente du conseil d'administration de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) est aussi membre du conseil d'administration d'ILSI Europe, un lobby industriel regroupant les plus grandes entreprises de l'agro-industrie, ce qu'elle a dissimulé jusqu'à ... hier en la faisant apparaître soudainement dans sa "déclaration d'intérêts".

Dès qu'elle a appris que Bové allait alerter la presse?

L'AESA joue le rôle d'expert scientifique pour les décisions de la Commission européenne en matière de produits alimentaires, notamment les OGM. On comprend maintenant mieux pourquoi l'AESA n'a jamais émis un avis négatif sur plus de 100 OGM examinés.

A noter qu'à la suite à plusieurs enquêtes, l'OMS a exclu l'ILSI, en janvier 2006, de la liste des organisations pouvant participer à ses activités.

L'Europe serait-elle aux mains des lobbies?

Si ça continue, je ne serais pas étonné d'apprendre que Barroso est aussi président de la Commission Européenne!

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 17:25

Le progrès vient d'inventer la machine à vous faire chier à domicile et des sociétés émules de Big Brother se sont empressées de s'assurer ses services.

Imaginez: vous êtes chez vous en train de faire la vaisselle ou de lire un bouquin passionnant ou de regarder votre émission favorite à la télé ou de jouer au docteur avec la voisine ou tout simplement aux chiottes et le téléphone sonne.

Vous vous précipitez en vous essuyant les mains ou en remontant votre pantalon et vous décrochez. Vous n'avez même pas le temps de dire "Allo" qu'une voix enregistrée genre aéroport vous assène: "Vous désirez en finir avec le calcaire?".

Et là, après avoir dit "Bordel de merde!", vous raccrochez violemment.

Et vous regrettez de ne pas connaître le nom de celui qui a eu l'idée de mettre au point ce système pour lui téléphoner chez lui toutes les nuits entre trois et quatre heures du matin.

Et vous maudissez France-Télécom qui vend votre numéro de téléphone sur CD pour que des ordinateurs vous appellent automatiquement.

Et il vous prend l'envie de partir avec une masse pour aller briser la machine casse-bonbons qui, si ça continue comme c'est parti, sera bientôt utilisée par les candidats aux élections, les témoins de Jéhovah et tous les emmerdeurs qui vous dérangeront sans vous offrir au moins la satisfaction de les envoyer péter.

 

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 14:05

La loi Besson qu'on désigne aussi sous le nom de "loi sur l'immigration" arrive aujourd'hui en discussion à l'Assemblée Nationale.

Parmi ses dispositions, la plus discutée est celle qui prévoit la déchéance de nationalité française pour les naturalisés depuis moins de dix ans qui se seront rendus coupables de certains crimes majeurs. A ceux qui sont déjà inclus dans les lois antérieures (espionnage, terrorisme etc), elle ajoute l'homicide commis sur des dépositaires de l'autorité publique.

Eh bien! Je l'avoue: ça fait peur.

Non pas que j'y voie des relents de xénophobie électoraliste ou de nationalisme frileux (ce qui est sans doute le cas) mais parce qu'elle est absurde, ce qui donne un piètre image des capacités intellectuelles de ceux qui l'ont concoctée et même -ce qui est un comble!- de bon nombre de ceux qui la critiquent.

C'est être gouverné par des imbéciles qui me fait peur.

Cette loi pose plusieurs problèmes et n'en résout aucun. Trois exemples seulement:

- Le mobile que l'on présuppose comme "anti-français" comme si, quand on est "issu de l'immigration",  tuer un gendarme au cours d'un hold-up pour éviter d'être rattrapé était moins "français" ou plus "anti-français" que tuer le caissier de la banque que l'on vient de dévaliser ou tuer un gendarme parce qu'il est l'amant de votre femme.

Et que dire de gens du voyage qui s'attaquent à une gendarmerie dans le  Loir-et-Cher ou de nationalistes qui mitraillent une gendarmerie en Corse? Les premiers revendiquent pourtant leur nationalité française, les seconds veulent qu'on les en débarrasse. S'il y avait eu mort d'homme, la déchéance de nationalité aurait été une sanction pour les uns et la satisfaction d'une revendication pour les autres.

- Le délai, comme si, dix ans après avoir demandé et obtenu la nationalité française, on pouvait se dresser contre l'autorité de l'Etat, tuer un de ses représentants tout en restant un "bon français" sans risque d'être déchu de sa nationalité même si, entre temps, sans en être arrivé à l'assassinat on a accumulé quelques condamnations ou si on s'est engagé dans le djihad et fait un stage dans un camp d'entraînement taliban.

- Le lien que l'on fait entre la nationalité et le respect de la loi d'où l'on conclut à une incompatibilité entre nationalité française et délinquance (comme s'il n'y avait pas de Français "de souche" en prison!). La délinquance est une transgression de la loi, non pas une hostilité contre le pays dans lequel elle s'applique.

Mais la question fondamentale est celle de la nationalité. Question à laquelle le débat sur l'identité nationale ("Pour vous qu'est-ce qu'être français?") n'a pas vraiment apporté de réponse.

Pourtant que faut-il pour être français, (ou suisse, ou chinois ou monégasque etc)? Deux conditions:

- A LA FOIS se reconnaître soi-même comme français (ou suisse, ou chinois ou monégasque etc)

- ET être reconnu comme tel par les Français (ou les Suisses ou les Chinois ou les Monégasques etc).

Cela n'a aucun rapport avec les délits ou les crimes que l'on peut commettre et la date à laquelle on les commet.

La déchéance de nationalité ne peut, à mon sens, être prononcée que contre ceux (français de souche ou naturalisés) dont le comportement est un acte dirigé contre le pays dont ils ont la nationalité (intelligence avec l'ennemi pour ne citer que cet exemple) ou comme un refus revendiqué d'adopter ses valeurs ou d'obéir à ses lois (ce qui n'est pas la même chose que de les transgresser).

Mais, comme on le sait, le débat qui s'engage à propos de cette loi ne porte pas tant sur la définition de la nationalité que sur les arguments de la prochaine élection présidentielle.

 

 

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 17:14

Prato est une ville toscane spécialisée dans la confection haut de gamme. Depuis quelques années, elle a été investie par une forte colonie chinoise qui y a installé des ateliers de confection. Le nombre d'entreprises italiennes immatriculées à la chambre de commerce a diminué de moitié depuis 2001 pour tomber en dessous de 3000 aujourd'hui, alors que le nombre d'entreprises chinoises s'élève à 3200.

Prato compte 187000 habitants dont 11500 chinois "en règle" et 25000 clandestins.

Avec l'aide d'avocats et de fiscalistes, les Chinois ouvrent des entreprises qu'ils ferment avant que l'administration fiscale et les services de l'immigration n'aient pu les repérer. Car leur activité est est en partie légale et en partie clandestine. En effet elles font travailler des sous-traitants qui emploient de la main-d'oeuvre clandestine.

Prato qui, il y a peu, exportait des tissus dans le monde entier reçoit maintenant 27% des importations chinoises de textile en Italie.

Cette activité est loin d'être anecdotique: selon la Banque d'Italie les "particuliers" de Prato envoient un million et demi de dollars par jour en Chine.

Une enquête a récemment débouché sur 24 arrestations (24! pas une de plus!). Les chefs d'accusation comprennent le blanchiment d'argent, la prostitution, la contrefaçon et l'étiquetage "Made in Italy" de produits fabriqués à l'étranger.

Les Chinois ont pu prospérer grâce à la faiblesse des institutions locales et à la tolérance traditionnelle du pays envers les pratiques illicites. Il y a quelques mois des fonctionnaires corrompus ont été arrêtés pour avoir accepté de l'argent en échange de titres de séjour.

Les Chinois se sentent "offensés" et, dit naïvement un Chinois propriétaire d'un magasin de vêtements, les contrôles de police "handicapent les entreprises au point que de nombreux travailleurs se cachent".

(source: New York Times).

Ce matin, sur France-Inter, Bernard Maris qui présentait son nouveau livre "Marx, ô Marx, pourquoi m'as-tu abandonné?" reconnaissait que face à la Chine, l'Occident avait déjà perdu la bataille.

Et bonjour chez vous!

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 09:19

Bayrou et ses copains du Modem ont tenu leur "université de rentrée" dans la presqu'île de Gien, un endroit où beaucoup aimeraient avoir les moyens de passer leurs vacances.

Une rentrée avec vue sur la mer!

Une bonne leçon pour ceux qui, pauvres imbéciles!, rentrent à l'usine ou au bureau bien loin des palmiers.

Finiront-ils un jour par comprendre?

 

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Présentation

  • : Le Huron, Pangloss et compagnie
  • : Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
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(Henri Jeanson)

Métaphore maritime

Certes, nous sommes embarqués sur le Titanic mais il n'y a pas de quoi s'inquiéter: en cas de problème on nous transfèrera sur le radeau de la Méduse.

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