Même si ...
DSK plaidera sans doute non coupable devant la justice américaine si d'ici le procès le procureur ne retire pas l'accusation. Faute de pouvoir apporter les preuves de l'innocence de son client, l'avocat de DSK va s'attacher, dit-on, à démolir la crédibilité et la réputation de la présumée victime.
Mais même si elle a menti sur les persécutions dont elle aurait été victime dans son pays d'origine ou sur son état-civil pour obtenir le statut de réfugié politique et pour obtenir une carte de résident; même si sa vie privée n'est pas un exemple de stricte moralité, en quoi cela exonérerait-il DSK?
La réputation de DSK est-elle à ce point sans tache? (voir ici et ici)
Et même si elle vivait de ses charmes (ce qui et loin d'être avéré), cela autoriserait-il n'importe qui à la violer?
Faux jeton
Après l'agression dont Tristane Banon dit avoir été victime de la part de DSK, François Hollande aurait téléphoné à la jeune femme. C'est du moins ce qu'affirme sa mère non pas pour jeter le discrédit sur Hollande mais au contraire pour lui en être reconnaissante (on peut d'ailleurs s'étonner de l'attitude d'une mère qui fait passer l'intérêt du PS avant celui de sa fille).
"Il a fait son job ", explique Anne Mansouret, en évoquant le souci d'apaisement dont, selon elle, aurait fait preuve le premier secrétaire d'alors. "Il a été formidable, d'une gentillesse... Il a téléphoné personnellement à Tristane, il a été superbe"
Dans l'entourage de François Hollande, on ne dément pas que des échanges aient pu avoir lieu entre Anne Mansouret et l'ancien premier secrétaire. "Mais il n'y avait pas de plainte en justice", souligne Stéphane Le Foll, un proche de Hollande. "Que pouvait-on faire dans ce cas ? François Hollande a fait ce qu'il a humainement pensé devoir faire".
Notons que personne ne dit que DSK se serait vu remonter les bretelles. Non! On a seulement voulu étouffer l'affaire.
Une grosse affaire impliquant deux responsables politiques de tout premier plan!
Et voilà que ce matin, François Hollande déclare sur France Inter: "C'était il y a dix ans, je n'en ai pas le souvenir, donc je ne peux pas confirmer cette information" et affirme n'avoir "eu aucune connaissance des faits - réels ou supposés".
Curieusement, le journaliste de France-Inter n'a pas rétorqué: "Vous vous foutez de moi!".
Décidément le Parti Solferinien patauge.