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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 11:18

Ouf! On a passé le G20, ses pompes et ses oeuvres (comme disaient les curés à propos de Satan). Ceux qui disent que c'était beaucoup trop de bruit pour pas grand chose ont la tâche facile. Plaignons en revanche ceux qui doivent se réjouir des "accords" et des "avancées" pour faire plaisir à notre président.

Mais il y a quand même quelques points positifs.

On a réussi quand même à foutre un peu plus de bordel en Grèce en forçant Papandreou à faire accepter par son parlement le énième plan d'austérité concocté par ceux qui se croient encore riches et, dans la foulée, à lui faire abandonner son poste au profit d'un "gouvernement de coalition", presque un "gouvernement.d'union nationale". Rien que l'expression vous indique à quel point la situation est sérieuse. On n'en est pas encore à "union sacrée" mais on sent bien qu'il ne faudrait pas les pousser beaucoup pour qu'ils en arrivent là.

Voilà donc la Grèce "sous tutelle" comme la première Liliane Bettencourt venue. Moi, si j'étais grec, je n'apprécierais pas.

Et d'ailleurs, rien ne dit qu'ils apprécient d'être considérés pas la mère Kozy, Lagarde des sous et Mariolle Draghi comme des débiles légers, des gâteux précoces ou des arnaqueurs à la TVA.

Les Grecs, dit-on, sont un peuple fier ( si vous connaissez un peuple qui n'est pas "fier" -à part les Français, bien sûr- faites-le moi savoir) mais c'est aussi un peuple qui aime bien faire un minimum de repas par jour et l'austérité qu'on leur impose risque de bousculer un peu leurs habitudes dans ce domaine. Il est à craindre que le temps qu'ils ne passeront plus à table, ils risquent de le passer dans la rue.

Tu m'as compris, tu m'as.

L'Italie, elle, n'est pas sous tutelle. Juste sous curatelle. Il faut dire que la communauté internationale ne fait plus vraiment confiance à Berlusconi (à part peut-être DSK dans certains domaines mais il est hors-jeu). On va donc veiller à ce qu'il tienne les promesses qu'on lui a arrachées. Angela a beaucoup insisté. Et quand Angela insiste ... 

Quant à la France et à son président du G20, elle ne s'en tire pas mieux. Sauf qu'on y a mis les formes. Pas de tutelle, pas de curatelle, pas même de mise sous surveillance. C'est donc une pure coïncidence si à peine rentré à Paris, Sarko a demandé à Fillon de concocter un plan de rigueur de toute urgence pour se conformer aux ordres qu'on ne lui a pas donnés à Cannes.

Tout ça pour obtenir des Chinois qu'ils mettent un bon paquet d'oseille dans le "véhicule" adossé au FESF qui nous sortira de la grâce à un "effet de levier". Un système génial qui rejette Madoff au rang de simple bricoleur. 

Passons sur les commentaires politiques. Il y a les "pour" et les "contre". Beaucoup de "contre" donnent l'impression d'avoir été écrits avant le discours de Fillon (et par Georges Marchais). Quant à certains "pour", on constate qu'ils ont été aussi écrits par des communistes. En effet, le patron des fonds souverains de la République Populaire de Chine fait savoir qu'il est très "critique vis-à-vis du modèle d'Etat-providence européen".

Angela Merckel fait donc preuve d'optimisme en disant qu'on en a pour dix ans avant de sortir la tête du trou.

Il y a aussi les pessimistes: ceux qui regrettent qu'on n'ait pas dit un mot du bouleversement climatique. Pourtant, il y avait de quoi dire. Par exemple ceci: les derniers résultats des mesures faites par les climatologues indiquent que l'objectif d'un réchauffement maximum de 2° en 2100 de la température moyenne du globe (température au-delà de laquelle on entre dans la méga-catastrophe climatique) sera largement dépassé. En d'autres termes, il sera atteint avant.

Nos gouvernants sont donc des génies de la finance: ils empruntent à tout-va en se disant qu'avec ce pognon on va consommer comme des goinfres, produire du CO2 et du méthane, accélérer le réchauffement de l'atmosphère et qu'au moment de rembourser, prêteurs et emprunteurs seront tous morts.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 18:54

Selon Angela Merckel qui sait de quoi elle parle, il faudra une décennie pour sortir de la crise de la dette. Ce qui demandera, dit-elle, "beaucoup d'efforts".

Et à condition que les engagements pris soient rigoureusement tenus.

Traduction: dix ans de vaches maigres pour combler le trou.

Dix ans ... avec de la chance.

Sarkozy, lui, n'a rien dit.

Il a préféré laisser à Fillon le soin de présenter lundi "un des budgets les plus rigoureux ... depuis 1945".

Le G20 n'a pas sauvé le monde, il n'a fait que donner un court répit à un système qui a touché ses limites.

Vite! Une bonne guerre pour faire oublier l'austérité qui nous guette, effacer quelques dettes, et, si nos braves soldats visent bien, quelques créanciers.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 21:26

Parmi les réactions à l'attentat commis contre les locaux de Charlie-Hebdo (outre celles, croquignolettes, du président du CFCM et celles des gauchistes qui désignent le FN selon le principe "à qui profite le crime"), j'en ai relevé une qui vaut son pesant de tartines beurrées: celle de Christine Boutin qui a dit: "Nous sommes un état laïc, toute les religions et les croyances ont la possibilité d'exister". (I-Télé)

Eh non, ma cocotte! Je sais que tu prêches pour ta chapelle en torturant la notion de laïcité et en affectant de la confondre avec la neutralité mais je te rappelle qu'un état laïc est un état qui sépare la religion de la politique en empêchant et même en interdisant que la première s'immisce dans le domaine de la seconde.

Si les sectateurs d'une religion s'attaquent aux fidèles d'une autre, à des libres penseurs, des athées ou des mécréants, la laïcité n'a rien à voir là-dedans.

C'est une question de maintien de l'ordre et de répression de la criminalité.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 19:16

Les "leaders" de l'Europe et du monde profitent de la réunion du G20 pour savonner les oreilles du premier ministre grec (ou pour lui "remonter les bretelles" comme je l'ai entendu à la radio ce matin) en lui interdisant le référendum ou -s'il insiste- en lui fixant une date et en rédigeant le texte de la question pour que la réponse soit oui. Quitte à provoquer une crise politique dans un pays qui n'a pas besoin de ça en plus.

Aux dernières nouvelles, Papandréou aurait renoncé. Méprisable victoire.

Sarko et Merckel viennent d'inventer une nouvelle technique diplomatique: l'humiliation.

Humiliation d'un gouvernement (qui a certes des torts) mais torts comparables à ceux d'autres pays mais eux, plus riches et plus peuplés et donc une forme de lâcheté.

Humiliation d'un peuple qui n'est pas entièrement responsable de la catastrophe qui le frappe et condamné par les pays qui se croient encore riches à supporter une austérité insupportable et l'abandon d'une partie de sa souveraineté.

Étalage de luxe par les puissants (combien a coûté cette pantalonnade?) pour imposer la misère au plus faible.

Mais aussi erreur de ceux qui méconnaissent la réalité sociale et politique de la Grèce, baril de poudre auprès duquel on ne peut se payer le luxe de faire des étincelles.

Faute ensuite d'afficher avec arrogance que le problème à régler n'est pas celui d'êtres humains confrontés aux difficultés de la vie quotidienne mais celui de financiers, de taux d'intérêts, de note chez Moody's, de recapitalisation de banques à bonus et d'obligations souveraines.

Et surtout problème dont les responsables sont justement ceux qui se donnent le beau rôle de secouristes.

Et faute enfin car les difficultés de la Grèce sont celles d'autres pays européens dont celui d'un des donneurs de leçons.

Voilà pour le présent.

Pour l'avenir proche, très proche, qui peut préjuger de la capacité de résignation des Grecs. Qui peut être certain que le peuple grec ne va pas se révolter contre les conditions insupportables qu'on lui impose?

Qui parierait qu'une rigueur semblable qui risque de toucher bientôt d'autres pays ne provoquera pas, là aussi, des troubles et une contestation des gouvernements en place et des systèmes politiques?

Peut-être pas des révolutions mais sans doute déjà des révoltes.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 19:20

Les deux auteurs de l'attentat contre Charlie-hebdo ne sont qu'une très infime minorité par rapport aux millions de musulmans qui les approuvent.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:32

Pendant que les yeux, les oreilles et le reste sont tournés vers la crise qui ne cesse de prendre de nouvelles formes et couleurs que des comme ça t'en as rarement vu et que c'est un joli spectacle prends le petit sur tes épaules il voit rien le pauvre ...

Vous voyez ce que je veux dire.

Pendant ce temps-là, disais-je, il y en a qui en profitent ou qui tentent d'en profiter pour vous faire un enfant dans le dos.

D'où mon avertissement.

En effet, on entend ici et là des gens qui, interrogés sur les solutions qu'ils proposent pour résoudre cette crise, au lieu de parler pognon, taux d'intérêt, austérité, décote, etc etc etc, parlent de gouvernance européenne, d'intégration, de "véritable fédéralisme".

Traduction: les gouvernants européens qui nous ont plongés dans la panade veulent étendre leur champ de compétence d'incompétence et planter dans l'Europe entière la vérole qu'ils ont plantée dans leurs pays respectifs.

Une sorte de jacobinisme centralisateur à l'échelle du continent en quelque sorte, sans plus de contrôle que celui qu'exercent actuellement sur la Commission les peuples de l'Europe.

PS: L'émission diffusée sur Arte ce mardi soir fait réfléchir.

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 09:57

On dit que Néron qui avait fait incendier Rome, regardait brûler la Ville en déclamant des vers. Être l'auteur d'une telle catastrophe doit susciter un sentiment exaltant de toute-puissance et -pourquoi pas?- de réussite.

Si Thomas de Quincey a pu écrire "De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts", qu'aurait-il pu dire de la destruction d'une ville? Qu'aurait-il pu dire dire d'Hiroshima ou de la Shoah?

L'horreur absolue vaut-elle pour ses auteurs autant que les chefs-d'oeuvre que sont le plafond de la Sixtine ou la musique de Mozart? Et la destruction du temple d'Ephèse par Erostrate n'a-t-elle pas autant frappé les esprits que l'érection de ce qui fut une des merveilles du monde antique?

Ne dirait-on pas que ce "complexe de Néron" fappe certains des maîtres du monde actuel?

On peut raisonnablement se poser la question au vu de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Certes, ils disent travailler pour le bien de l'humanité et on sait bien que c'est leur intérêt qui prime, mais n'ont-ils pas en plus -et on l'espère inconsciemment- ce désir pervers de voir la planète mourir sous leurs yeux, les centrales nucléaires exploser, la chimie empoisonner bêtes et gens, la banquise fondre d'année en année, le terrorisme gagner tous les continents et de pouvoir se dire "C'est moi qui ai fait ça"?

Ne se disent-ils pas que leur échec serait encore plus beau que leur succès?

PS: Allez donc jeter un oeil sur cet article. Aucun rapport? Pas sûr!

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 17:59

Les agences de notation sont souvent accusées de mettre leur nez dans les affaires des états auxquels elles se permettent de faire des observations sur les politiques qu'ils mettent en oeuvre et sur la façon dont sont gérées les finances publiques.

Et pourtant, on ne leur doit rien. Elles ne nous ont rien prêté.

Que dirons-nous quand la Chine qui va venir au secours de l'Europe en participant à son FESF, nous donnera quelques "conseils insistants" ou, comme l'a rapporté la presse exigera des "contreparties" à l'aide qu'elle va nous apporter?

Nicolas Dupont-Aignan qui ne dit pas que des conneries et qui est farouchement opposé à cette entrée de la Chine en Europe, a déclaré: "Une fois que la Chine aura mis l'argent, est-ce que vous croyez que nous pourrons mettre en place un protectionnisme minimum pour défendre nos industries, nos emplois, nos ouvriers?"

Argument qui mérite réflexion.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:05

Des fondamentalistes chrétiens (ce sont eux qui veulent qu'on les appelle ainsi plutôt qu'intégristes) ont manifesté contre une pièce de théâtre qu'ils estiment blasphématoire et que certains spectateurs, interrogés à la sortie ont jugée médiocre.

Au nom de la liberté d'expression.

Ils entendent faire savoir qu'ils veulent faire interdire les représentations de ce qu'ils estiment injurieux, non pas tant pour eux mais pour le dieu qu'ils révèrent.

Ils ne leur vient pas à l'idée que leurs protestations et l'affirmation de leur croyance constituent un blasphème pour ceux qui ont d'autres dieux qu'ils honorent par d'autres rites et aussi pour ceux qui n'en ont aucun

Et que la notion même de blasphème, outre la proclamation du fait qu'elle affirme qu'ils entendent poser en principe qu'ils sont seuls juges des limites qu'ils entendent poser à la liberté d'expression d'autrui est un crime contre l'esprit.

Il n'y a qu'une seule façon de lutter contre le blasphème, c'est le blasphème lui-même, c'est de le délayer dans d'autres blasphèmes.

N'hésitons donc pas à rigoler du petit Jésus et du pucelage qu'à conservé sa mère à l'entrée comme à la sortie.

Comptons tous ceux qui sont "montés au ciel".

Demandons-nous qui est la réincarnation du chat qui a été écrasé sur la route qui mène chez moi.

Affirmons que si Allah est grand, Ganesh est gros.

Etc etc etc.

Blasphémons!

PS: Soyez quand même gentils avec Ganesh, c'est le seul dieu qui ressemble à Babar.

PPS: Je regrette pour une fois de ne pas habiter Paris. Je me serais fait une joie d'aller pousser quelques "Croâ, croâ!" aux alentours de cette manifestation.

Je reviens sur cet article après avoir lu quelques commentaires.

Il me semble utile de préciser que le blasphème est une notion "interne" à une religion. Un catholique peut "blasphémer" contre les dogmes ou les symboles de la religion à laquelle il appartient et c'est une affaire entre lui et son confesseur. S'il s'attaquait à une autre religion, il ne "blasphèmerait" pas. De même, un non-chrétien ne peut "blasphémer" en faisant une pièce comme celle dont il est question. En revanche, il est compréhensible qu'utiliser pour une représentation publique des symboles religieux peut être perçu par des chrétiens comme une agression contre eux. On l'a vu avec l'affaire des caricatures de Mahomet qui a fait régir le monde musulman.

Tout bien réfléchi, je pense, quelle que soit la violence des attaques et leur mauvais goût, que ces chrétiens ont tort. Comme ont eu tort ces musulmans.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 12:22

La note de solvabilité "triple A" du Fonds de secours des pays en difficulté de la zone euro (FESF) a été confirmée par les trois agences de notation, Standard and Poor's, Moody's et Fitch, annonce le FESF samedi dans un communiqué.

Première réaction: celle du Japon dont le Premier ministre, Yoshihiko Noda, estime que les gouvernements européens doivent faire des efforts plus importants pour "apaiser les inquiétudes face à la crise, dans la zone euro, en adoptant une approche plus forte et plus précise".

(source: JDD)

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