Non mais, vous vous rendez compte? On en avait un peu causé, des comptes de Balladur et de Chirac en 1995, on avait des doutes et même des soupçons; mais là, ça revient très fort: on a des aveux.
Et je suis surpris!
Comment? Des gens si honnêtes et si propres sur eux, auraient trafiqué leurs comptes et Ballachose aurait même été incapable de dire d'où venaient les dix millions de francs en liquide qu'il avait déposés sur son compte.
Plus encore: les "sages" du Conseil Constitutionnel auraient validé "la belle entourloupe" comme l'avoue naïvement Jacques Robert, un ancien du Conseil: "Mon impression, c'est que Roland Dumas, Jacques Chirac et Edouard Balladur se tenaient à l'époque par la barbichette". On n'ose y croire.
C'est pas Dieu possible! Le Roland Dumas de l'affaire Elf et du Parti Socialiste, le Chirac du château de Bity , de la Mairie de Paris et du RPR, le Balladur de ces dix millions qui, venant de Karachi, auraient transité par le Luxembourg avec la bénédiction de Sarko ! Des gens dont la carrière parle pour eux, ne seraient pas tout à fait honnêtes?
"Les Français n'auraient pas compris", a plaidé Roland Dumas.
Et maintenant, ils comprennent?
"Mais un peu tard qu'on ne les y prendrait plus"?
Au contraire!
Les Français sont au-dessus de ça: ils vont retourner aux urnes de bon coeur, un peu admiratifs de cette belle entourloupe. Ils ont toujours eu un faible pour Arsène Lupin et Bernard Tapie, les Français.
Les bras m'en tombent des mains, comme l'a dit San Antonio.
Et tous ces "sages" ont avalé leur chapeau, aucun n'est sorti en claquant la porte, en gueulant au charron et en ameutant la presse? La presse, parlons-en ou plutôt n'en parlons pas, tiens, ça va encore m'énerver..
Et il a fallu seize ans pour que les complices se déboutonnent! Il faut croire que la place est bonne.
Seize ans pendant lesquels tout ce petit monde s'est gobergé sans remords et s'est fait du lard jusqu'à l'anosognosie d'un des coupables, en posant à l'exemple pour la jeunesse.
A ce rythme, ce n'est qu'en 2028 qu'on commencera à se pencher sur les comptes de la prochaine campagne.
Imaginez à quel point ils seront sincères.
Si jamais on le fait car un des candidats potentiels (QLTLP!) sera membre de droit du Conseil constitutionnel. On le voit mal enquêter sur lui-même.
Tous pourris? Peut-être pas (là, je suis gentil).
Disons que la barbichette semble un accessoire indispensable si on veut réussir en politique.
PS: Merci à tous ceux qui se sont un peu inquiétés de ma santé. Je reste au chaud et je me soigne.