Cameron et Hollande se sont parlé au téléphone et "ont estimé que la mission de maintien de la paix de pays d'Afrique de l'Ouest (au Mali) doit être soutenue avec force par les pays de la région et déployée aussi vite que possible", ceci "pour empêcher qu'un nouveau foyer terroriste ne se développe aux portes de l'Europe".
Quand je vous disais que c'est mal barré!
D'abord parce qu'il ne s'agit pas de "maintien de la paix" mais de guerre. Quand on n'ose pas prononcer les mots, il y a peu de chances qu'on sache bien faire les choses.
Ensuite parce qu'on comprend que, pour Hollande et Cameron, si ce foyer terroriste se développait un peu plus loin de chez nous, on le tolèrerait. Comme si on n'avait inventé ni l'avion ni internet et qu'un terroriste ne pouvait quitter son "foyer" exotique pour venir chez nous faire sauter sa bombe ou vomir sa propagande, ses provocations ou ses menaces non seulement "aux portes de l'Europe" mais en Europe.
La preuve ci-dessous: hier samedi, une manifestation d'islamistes radicaux devant l'ambassade de France (ohé Hollande!) à Londres (ohé Cameron!).
"François Hollande, tu es un Satan, tu es un mécréant", a déclaré en français l'un des manifestants, muni d'un porte-voix en s'adressant au président français. "Non seulement on va libérer le Mali, mais aussi la France", a ajouté ce médecin de 43 ans. "Charia pour la France ! Le Coran pour la France ! François, allez au diable". (source: Lemonde.fr)
Croire qu'on peut enrayer la poussée islamiste au niveau international en mitraillant quelques 4x4 dans le sables du Mali, c'est de la naïveté.
Ne pas le croire et faire seulement semblant de le croire, c'est de la lâcheté.
Laisser les islamistes se plaindre d'islamophobie est une insondable bêtise.
Lutter contre les hommes armés sans lutter contre ceux qui prônent l'idéologie qui les anime au nom d'une liberté d'expression ou de religion qu'ils ont l'intention de nous refuser est une colossale connerie.
Enfin, dire comme le ministre de la défense qu'on fait la guerre au terrorisme (qui n'est qu'un moyen) etr non pas la guerre à l'islamisme (qui est l'ennemi), c'est, dès le départ, se tromper d'adversaire.
Et, comme l'écrivait Alexandre Vialatte à la fin de ses chroniques: "C'est ainsi qu'Allah est grand".
J'ajouterai: "Et même de plus en plus grand".