Le Huron, Pangloss et compagnie

Martine Aubry fait reparler d'elle en remettant son "care" sur le tapis. C'est pour l'instant une notion assez vague pour ne pas dire un mot creux qui ne dit pas grand chose à bien peu de gens.

Mais ce n'est pas grave, ce terme anglais (tant pis pour ceux qui ont fait allemand première langue) n'est pas destiné au "terrain" où, comme le remarque son "excellente amie" Ségolène Royal, personne n'en a entendu parler (contrairement à la "faternitude"?) mais aux milieux intellectuels. DSK, autre "fidèle camarade", ne doit pas faire partie de ces milieux car il fait dire à un de ses partisans "Si c'est explicité, cela peut s'intégrer dans quelque chose". Encore un qui n'a rien compris ou qui refuse de comprendre.

On a déjà le mot, reste à lui trouver une définition, C'est le travail que la première secrétaire du PS a confié au Laboratoire des Idées, la cellule de réflexion du PS. C'est bien d'avoir une cellule de réflexion. On a des gens discrets qui, pour vous, réfléchissent sans parler. Ce qui vous laisse tout loisir de parler sans réfléchir.

Pour l'instant, il n'y a rien d'urgent: la campagne pour les présidentielles n'est pas lancée. On finira bien par savoir expliquer le "care" au peuple dès qu'on saura, rue de Solférino, ce qu'il faut entendre par là.

On va s'y mettre.

Dès qu'on aura décidé à quoi correspond le "S" de PS.

En attendant, je souhaite que la communication de Martine soit fondée sur ce "care". Et qu'on le prononce à la française. En effet, les possibilités du "care" prononcé à l'anglaise sont restreintes tandis que "care" à la française offre de nombreuses occasions de rigoler.

Du genre de celles qu'Alphonse Karr exploitait en proclamant: "Karr avance et raille".

(source: Le Figaro)

Eric W. a attribué la Légion d'Honneur (encore! Eh oui!) à un commissaire aux comptes qui a certifié les comptes de son micro-parti, signale Médiapart.

Quand Médiapart aura fin d'éplucher la liste des récipiendaires des rubans rouges, rosettes et crachats distribués par Woerth, il pourra toujours se pencher sur la liste de ceux à qui il a épinglé l'Ordre du Mérite.

Et après, le poireau (Mérite Agricole), la médaille des sauveteurs, celle de chevalier des Arts et Lettres (je sais, ce n'est pas son boulot, les Arts, lui, ce serait plutôt les chiffres mais il connaît du monde en haut lieu) etc etc.

On risque d'en apprendre des choses.

... Avec de bonnes faces de curés. (Aristide Bruant "Ah! Les salauds!")

L'OMS vient d'annoncer la fin de la pandémie grippale H1N1.

Je vais pouvoir enfin enlever mon masque!

Ce ne sont plus douze millions deux cent mille dollars que Mark Hurd, le PDG de Hewlett-Packard, accusé de harcèlement sexuel, a perçus comme indemnités de départ après avoir dû présenter sa démission avec effet immédiat, mais vingt-huit millions.

Dans un article précédent sur ce sujet ("Récompense"), je soulignais que cette affaire ne figurait pas dans la rubrique "Faits-divers" du JDD mais dans la rubrique "Entreprises".

Ce que je trouvais un peu fort de café.

Le Figaro lance le bouchon encore plus loin. En annonçant cette somme plus que doublée, il place la nouvelle dans la rubrique "Economie".

Economie! La victime de Mark Hurd, n'en espérait pas tant!

Quant aux clients d'HP, ils peuvent toujours courir pour renégocier à la baisse leurs achats d'ordinateurs. Vingt-huit millions de dollars, ça ne se trouve pas sous le pied d'un cheval. Il faudra bien les récupérer quelque part.

PS: Je déconseille à ceux de mes lecteurs qui envisagent de prendre une retraite anticipée avec une forte indemnité, de pincer les fesses des secrétaires. Sauf s'ils sont PDG d'une multinationale.

France 3 est toujours égale à elle même! Aujourd'hui, après un reportage sur un camping "sans alcool" où d'anciens alcooliques et leurs familles passent des vacances sobres, la journaliste enchaîne sans transition avec "un produit mythique de nos vacances: le pastis".