Curieuse impression que celle que me donnent les médias depuis quelque temps. Un peu de Syrie (rien de nouveau), un peu de Sarko (il est parti mais il rôde encore dans l'actualité), un peu de mariage homo, d'adoption homo et de procréation médicalement assistée homo, quelques faits-divers sanglants, des ministres qui se font filmer en train d'être ministres, les derniers albums dans les bacs, les œuvres d'art qui échappent une nouvelle fois à l'ISF, un gouvernement qui patauge et qui semble n'exercer son autorité que sur ses propres députés, les derniers films (des chefs-d'œuvre, bien sûr), un petit coup de "dépénalisation du cannabis" (ça marche toujours), quelques résultats sportifs amplement commentés, un débat télévisé aux USA (en attendant le prochain), un président qui s'agite sans donner l'impression d'agir.
Des nouvelles, des nouvelles et encore des nouvelles mais peu d'information.
Tout est bon pour faire oublier la crise et ses conséquences: la sécurité sociale qui creuse son trou pendant qu'on manque de plus en plus de médecins et d'infirmières, les retraites complémentaires dont on nous annonce la mort pour dans cinq ans (mais serai-je encore vivant moi-même?), le chômage qui poursuit son petit bonhomme de chemin sur une pente ascendante, les impôts qui sont prêts à nous sauter à la gorge, l'islamisme qui grignote notre société, l'Education Nationale qui s'effondre, l'industrie qui s'évapore, le tissu social qui s'effiloche comme une serpillière moisie, l'euro qu'on sauve tous les quinze jours, tout cela devrait intéresser les journalistes.
Pourtant, j'ai l'impression que ce qui nous concerne vraiment doit être très inquiétant pour qu'on nous inflige ces nouvelles à haute dose comme la morphine qu'on administre à un malade en phase terminale.