Notre Pépère national est allé faire un tour au Kazakhstan chez Noursoultan Nazerbayev. On peut tiquer quand on pense que le bonhomme exerce un pouvoir légèrement autoritaire sur son peuple et que les droits de l'homme ne sont pas sa préoccupation première.
Bon.
Mais on peut aussi penser que le Kazakhstan est riche en pétrole et en gaz, que les Soyouz partent de Baïkonour et que faire des mamours à Noursoultan est une manière de faire des affaires et accessoirement de faire la nique à Poutine.
Re-bon.
Tout ça, c'est de la diplomatie. Bonne ou mauvaise, l'avenir le dira. Ou pas.
Ce qui fait le buzz, c'est que notre président a reçu de son hôte, comme c'est l'usage là-bas, une splendide pelisse accompagnée d'une toque en fourrure assortie.
Et ça, ce n'est pas bon car il faut bien le reconnaître: là-dedans il n'a pas l'air d'un fier cavalier des steppes mais plutôt d'un travelo vieillissant. Son entourage s'en est bien rendu compte et a voulu interdire la prise et la diffusion de photos.
Las! Les Kazakhs sont passés outre.
Et tout le monde a rigolé. Avouez qu'il y a de quoi.
Le post a été effacé mais trop tard. La preuve ci-dessus. L'Elysée est furieux, paraît-il.
Un enchaînement d'erreurs.
D'abord, en s'agitant, les conseillers de Pépère, au lieu d'écraser le coup n'ont fait qu'admettre et souligner que leur chef était aussi ridicule en pelisse kazakh qu'en costume de chez Tati.
Ensuite, ils prouvent qu'ils ignorent comment fonctionne iinternet.
Enfin, et c'est plus grave, ils laissent entendre que ce cadeau officiel d'un président à un autre, est mal venu et que le costume traditionnel du Kazakhstan est une merde de mauvais goût qui ne sied pas au président d'un pays civilisé.
On frise l'incident diplomatique.
La prochaine fois qu'il va au Vatican, notre président, si on lui offre la soutane à laquelle il a droit (il est chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran), il la met, il sourit pour la photo et il prie ses conseillers de fermer leur clapet.