La lecture des journaux est instructive. Surtout celle des vieux journaux. C'est avec eux que j'allume mon poële et avant de les froisser, je ne peux m'empêcher de parcourir les pages qui vont être bientôt être réduites en cendres. Comme si, je laissais à un condamné la possibilité de prononcer ses dernières paroles.
Aujourd'hui, c'est un chiffre en gros caractères qui a attiré mon regard:
"4,1 milliards d'euros. C'est la somme détournée par la corruption au cours de la dernière décennie".
L'article m'apprend qu'en Espagne, la bulle immobilière a attiré les faisans et les gangsters et que beaucoup d'élus ont succombé à la tentation de l'argent facile quand il ne la recherchaient pas.
"Plus de sept cents élus sont mis en examen, une vingtaine de maires sont sous les verrous", me disait Le Figaro du 10 décembre 2009.
L'article se concluait par cette citation d'un quotidien espagnol: "Ou l'on circonscrit fermement la corruption ou le capital démocratique accumulé depuis la mort de Franco finira aux égouts".
On comprend mieux "los indignados" de la Puerta del Sol.
Heureusement, ce n'est pas en France qu'on trouverait des élus à mallettes!