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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:41

Dans un récent article, Pascale a exprimé sa déception à propos de la stratégie de François Bayrou qui ne veut pas:"être le candidat d’un parti. «François Bayrou ne sera pas le candidat du MoDem, il veut être le candidat du rassemblement. Pour lui, l’élection présidentielle, cela a toujours été un homme, un peuple, ou un peuple, un homme!» glisse un proche".(je cite la citation de Pascale).

C'est moi qui souligne puisque c'est sur cette formule qu'a porté le commentaire que j'ai posté chez Pascale: "Ce baratin « un homme, un peuple » me met mal à l’aise. Il me rappelle trop « Ein Volk, ein Reich, ein Führer ."

Et c'est ce commentaire volontairement provocateur qui a choqué un de ses lecteurs.

"Un homme, un peuple" ou l'inverse est une maxime gaullienne, paraît-il.

Et alors? Même les généraux ont le droit de se gargariser avec des formules choc! Et De Gaulle pour lequel j'ai une certaine admiration, était assez habile à ce jeu.

Mais ça ne modifie en rien mon opinion sur le principe.

Car cette formule, reprise par la quasi-totalité des candidats, des analystes politiques et des journalistes comme si c'était une vérité absolue et un brevet de civisme conféré à celui qui s'en réclame, tend à transformer l'élection du président en un plébiscite où l'homme compte plus que le projet. Les récentes négociations à gauche nous ont d'ailleurs montré que ce n'est qu'une fois désignés que les candidats réfléchissent et discutent sur leur plate-forme commune alors que le PS et EELV avaient eu largement le temps de le faire depuis quelques années.

En critiquant le principe, je n'attaque en rien le candidat du Modem (Non! Plus du Modem, du rassemblement, nuance!) et, si je trouve une parenté entre "Un homme, un peuple" et "Ein Volk, ein Reich, ein Führer", cela ne signifie pas que je compare Bayrou à Hitler, un ridicule que je m'interdis et un amalgame que je ne fais pas et que je n'ai pas fait.

Je laisse en revanche aux militants de tous les partis celui d'aller dessiner, selon une tradition bien établie, une mèche et des moustaches sur les photos de leurs adversaires politiques.

Et je leur laisse le soin de "nauséabonder" quand ils verront leur cher leader affublé de ce genre de graffiti.



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commentaires

D
Je suis également contre cette notion d'incarnation. Evidemment les hommes politiques - surtout en France - aiment le côté monarchique de leur fonction. Mais vous avez raison, les hommes politiques<br /> devraient assurer un service et comme tout service être contrôlés même dans l'exercice de leurs fonctions. "Un homme, un peuple" est d'une grandiloquence ridicule (surtout quand la formule ne<br /> concerne pas un grand homme d'Etat), lorsqu'elle n'est pas dangereuse.<br /> Dr WO
Répondre
<br /> <br /> C'est la doctrine des "deux corps du roi".<br /> <br /> <br /> Ce qui passait (à la rigueur) pour De Gaulle dont on connaissait le passé et sa "certaine idée de la France" appliquée pendant la guerre, dont on connaissait aussi le désintéressement et<br /> qui "n'a pas fait QUE des conneries", est grotesque quand de petits politiciens veulent s'en affubler.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je trouve que le sens de l'élection présidentielle ou pas est de plus en dénaturé.<br /> Selon un élection est un vote pour un programme et une orientation politique (politique dans le sens ancien et non de cusine d'arrière boutique. Après la personne à laquelle on va demander<br /> d'appliquer le programme a relativement peu d'importance, à condition qu'elle honnête, qu'il ait une certaine culture et un savoir faire de négociateur (on ne vit pas tout seul) et de rassembleur<br /> d'énergie.<br /> Mais bon depuis quelques années c'est l'image qui compte plus que le fond et on voit où cela nous mène<br /> Bonne nuit<br /> Antonio
Répondre
<br /> <br /> C'est toujours un homme qu'on élit (sauf en cas d'élection à la proportionnelle, et encore!). Mais tu as raison: il devrait avoir une idée de base, une doctrine, une orientation, une proposition<br /> qui sous-tende toutes les autres. Au lieu de ça, on a quelques phrases creuses, des "attaques contre les concurrents, une liste de "mesures" ou chaque lobby trouve sa part. Le reste, c'est du<br /> matraquage: il faut passer à la télé, amuser les journalistes, faire des meetings qui ne sont que des messes où on ne dit rien sinon appliquer les recettes éprouvées qui rendent hystériques les<br /> militants, font saliver (je suis poli) les groupies etc<br /> <br /> <br /> Le meilleur manipulateur d'opinion gagne. Ceux à qui il reste quelques idées, quelle que soit leur coloration politique, sont les éternels perdants.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
P
Il était vraiment chouette, ce débat ! Merci !
Répondre
<br /> <br /> J'en ai autant à votre service. J'ai apprécié aussi. Bonne journée!<br /> <br /> <br /> <br />
H
"Une humanité, une planète, une gouvernance mondiale"<br /> <br /> Nous y sommes en plein, mon cher pangloss
Répondre
<br /> <br /> c'est le troisième terme qui me gêne un peu. J'ai l'impression qu'il serre un peu, j'ai du mal à respirer.<br /> <br /> <br /> <br />
J
Hitler, c'est "Ein Volk, ein Reich, ein Führer".<br /> Bayrou, c'est "Un homme, un peuple, un fou rire".
Répondre
<br /> <br /> Le pauvre!<br /> <br /> <br /> <br />

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