Je me souviens de la propagande qu'il y a dix ans nous servaient les média quand les Talibans étaient au pouvoir à Kaboul. Bouddhas de Bamiane dynamités, enfants qui n'avaient plus le droit de faire voler des cerfs-volants, musique interdite, charia à tous les étages etc.
Et surtout, burkas dans chaque JT, petites filles interdites d'école, femmes lapidées etc.
Ce bourrage de crâne pour justifier la traque de Ben Laden (que les Américains ont quand même fini par attraper ... au Pakistan), l'intervention internationale et la "mission civilisatrice" des forces armées qu'on y envoyait pour "rétablir la démocratie" (défense de rire).
Dix ans après, il y a toujours autant de burkas, les Talibans ne sont plus au pouvoir à Kaboul (ils n'y viennent que pour commettre des attentats) mais ils tiennent encore de larges portions du pays et sont soutenus par le Pakistan voisin (qui possède l'arme nucléaire dont on interdit la possession à l'Iran), quelques dizaines de nos soldats sont morts, on a englouti tant en dépenses militaires qu'en coopération des sommes qui auraient certainement été mieux employées ailleurs, des "djihadistes français" vont s'y entraîner, l'Afghanistan est redevenu le premier producteur mondial d'opium avec une production en hausse chaque année, il a à sa tête un gouvernement et une administration corrompus qui combinent islamisme et trafics en tous genres et la condition des femmes n'a pas fait un pas vers le progrès.
Une "réussite" qui justifie que la coalition internationale se retire la queue basse et "mission accomplie" (et arrêtez de ricaner).
"Mais on y a rétabli la démocratie et on y respecte les droits de l'Homme", vous prie-t-on de croire.
La preuve: "Nous travaillons sur un projet de code pénal de la charia prévoyant que la lapidation serait la sanction de l'adultère, s'il est confirmé par quatre témoins oculaires", a précisé Rohullah Qarizada, membre de la Commission sur la loi coranique. (source: LeMonde.fr)
Depuis, nous sommes allés au Mali avec un succès que les optimistes qualifient de mitigé et on envisage d'aller bientôt en Centrafrique.
Quand donc nos gouvernants comprendront-ils?