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Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.

Volontariat obligatoire

Certes, le sujet de cet article n'est pas si important que le "Plan vélo" dont j'ai parlé hier mais, il faut bien se préoccuper des détails quand, comme moi, on aspire à la magistrature suprême.

Parlons donc de la Grèce et  de ses problèmes de fin de mois.

Les négociations sur la restructuration de la dette grecque ont repris hier à Athènes.

Puisque la Grèce est dans l'incapacité de rembourser ses dettes et même d'emprunter à nouveau pour faire face aux prochaines échéances (on parle du mois de mars), l'objet de ces négociations est de déterminer le montant des créances sur lesquelles les "investisseurs privés" vont devoir s'asseoir et celles qu'il vont échanger contre du papier de moindre valeur qu'on honorera peut-être un jour.

Il n'est pas interdit de rêver à une bonne grosse inflation.

Par investisseurs privés, comprenez les banques, les compagnies d'assurances et donc les pigeons comme vous et moi (surtout vous, moi, je suis fauché) qui leur ont confié leurs petites économies en croyant de bonne foi que ces boutiques étaient dirigées par des gens honnêtes et compétents.

Le problème, c'est que ces investisseurs ne peuvent renoncer à la totalité de leurs créances sous peine de se retrouver en très fâcheuse posture, c'est-à-dire à perdre chacun une bonne part des trois cents milliards d'euros que la Grèce leur doit

C'est pourquoi, il se pourrait bien que le FMI et la BCE soient eux aussi contraints d'efffacer une bonne partie des dettes de la Grèce. Là où ça commence à être rigolo, c'est que là aussi, en dernier ressort, c'est de votre pognon qu'il s'agit. Un pognon qu'on va vous piquer très prochainement (attendez le mois de mai) sous forme d'augmentation d'impôts.

Et là où ça devient de plus en plus rigolo, c'est que tout ça doit être "volontaire". On ne les force pas à accepter de voir s'envoler leur bel argent, Non! Ils sont juste en train de chiffrer leur philanthropie (tiens! un mot d'origine grecque).

Il faut que la générosité vienne d'eux. C'est tout juste s'ils ne doivent pas insister pour que la Grèce accepte le cadeau qu'ils s'obstinent à vouloir lui offrir.

Car s'ils ne renoncent pas de bonne grâce à revoir la plus grande partie de leurs sous et si la Grèce, uniquement pour leur faire plaisir, ne rembourse pas ses dettes, ils perdront tout.

La Grèce "ferait défaut", formule polie pour dire qu'elle serait en faillite et que l'euro risquerait de ne pas s'en relever.

Ils sont donc obligés d'être volontaires.

Amusant, non?

Que n'ont-ils bien travaillé à l'école pour se souvenir du vieux sens du mot "grec": tricheur habile, filou et de cette réplique de Figaro "J'y suis grec, je l'extermine" ou, plus près de nous ce mot de Panisse dans la célèbre partie de cartes "Je ne joue pas avec un grec!"

Eux, ils ont joué. Et perdu.

Et nous aussi.

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N
Eh oui, il avait bien raison Panisse, il ne faut jamais jouer avec les grecs. Si Nozélites étaient moins connes<br /> elles s'en seraient douté.<br /> Amitiés.
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<br /> <br /> Et on envisage de supprimer l'épreuve de culture générale à SciencesPo!<br /> <br /> <br /> <br />
N
A moi, ils ne pourront emprunter que mon découvert !<br /> Elle est pas belle la vie quand on a toujours bosser comme une dingue et que l'on se retrouve avec des cacahuettes ?<br /> Bonne fin de semaine l'ami !<br /> Et votez Pangloss
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<br /> <br /> Il y a ceux à qui on va prendre un peu plus et les autres qui recevront un peu moins.<br /> <br /> <br /> <br />
Z
Et ce qui me laisse complètement sur le cul dans tout cela, car ce que tu viens de nous expliquer est claire comme de l'eau de roche, c'est que l'Europe persiste et signe en acceptant la Croatie<br /> dans l'union... Encore un candidat à la débâcle et un pays acceptera bien volontiers sur son sol ce qu'il reste de délocalisation de l'industrie française.
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<br /> <br /> La fuite en avant sur un vélo sans frein. Si on pose le pied par terre on se casse la figure. On est obligé de continuer d'avancer.<br /> <br /> <br /> <br />
D
La dette grecque, c'est un siège à la turque où on ne peut s'asseoir sur rien.<br /> Dr WO
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<br /> <br />   ... et où tout ce qu'on y dépose est définitivement perdu.<br /> <br /> <br /> Exiger des gens qu'ils soient volontaires est une des absurdités inventées par ceux qui veulent nous sauver des erreurs qu'ils ont commises.<br /> <br /> <br /> <br />
C
On dit aussi : " aller se faire enc....chez les grecs " ...je n' ose penser que tous les grecs soient pédés ...<br /> De meme cette situation de merde n'est - elle sans doute pas imputable spécialement aux grecs ...mais à leurs gouvernants et petits protégés richissimes et autres spéculateurs véreux ...quelque<br /> part , ça ressemble meme un peu à la France ...et à l' Italie ...tant qu'on y est ...
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<br /> <br /> Cette situation est imputable à cette religion de la croissance sur laquelle on gage les dettes qu'on contracte. Et ils continuent à nous parler de croissance, ces rigolos!<br /> <br /> <br /> Auatant dire "Filez nous du pognon qu'on va dépenser sans compter, nos enfants vous rembourseront à condition qu'ils veulent bien bosser, ces petits salopiaux"<br /> <br /> <br /> <br />