Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
C'est demain que les banques européennes vont devoir rembourser les quatre cent quarante-deux milliards d'euros qu'elles ont empruntés à la BCE pour couvrir les conséquence de ce qu'on appelle la crise des fonds souverains, c'est à dire celle provoquée par les obligations émises par les états et dont la valeur s'est effritée depuis la quasi-faillite de la Grèce.
Certaines auront du mal à le faire contrairement à ce qu'affirment les politiques de tous pays et le directeur du FMI. La preuve en est que la BCE vient de dire que, pour ces banques, ses guichets seront toujours ouverts. Elle vient d'ailleurs de proposer à celles qui auraient du mal à se refinancer sur le marché inter-bancaire de la zone euro dont le coût d'emprunt est au plus haut, de leur accorder un nouveau prêt à court terme (trois mois maximum). Quelques états dont l'Espagne préféreraient repousser à un an l'échéance de ce nouveau prêt. Reculer pour mieux sauter?
On parle de nouveau de "restructurer" la dette grecque, opération inéluctable selon certains économistes, c'est à dire de repousser les échéances et de réduire les remboursements. Les créanciers (les banques européennes en particulier) n'auront plus qu'à inscrire une partie des sommes que la Grèce leur devait dans la colonne des pertes. En attendant d'autres restructurations?
En contradiction avec les propos rassurants, la Banque des Réglements Internationaux (la "banque centrale des banques centrales") vient de lancer une alerte sur le dérapage des déficits et la "trajectoire insoutenable" que suivent les finances de certains états. Elle souligne l'urgence qu'il y a, pour éviter une nouvelle "rechute" de l'économie mondiale de mettre d'urgence fin aux plans de relance financés par l'emprunt.
On ne peut plus compter sur les Etats-Unis pour soutenir la croissance mondiale, a récemment déclaré Barak Obama pendant que le patron de la FED en rajoute une couche: "L'économie américaine fait face à des vents contraires."
Et la Chine? La Chine révise à la baisse ses prévisions de croissance. Comme le dit en termes mesurés Le Monde.fr:: "La Chine pourrait ainsi ne plus être en mesure de jouer les moteurs de la reprise mondiale".
Pour finir un petit rappel: le gouverneur de la Banque de France estime à plusieurs années la longueur de période d'austérité dans laquelle entre notre pays.
Reste à savoir si cette crise économique mondiale n'entraînera pas dans certains pays des crises politiques, de graves troubles sociaux, des révolutions ou des conflits.
(Source: Le Monde.fr et AFP)