Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Récemment, les ministres ont publié leur "patrimoine", ce qui a bien fait rigoler au comptoir des bistrots et devant les machines à café des entreprises. Les vélos de Taubira, le combi d'Ayrault et autres voitures plus cotées à l'Argus laissent sur sa faim le curieux qui se demande "Mais qu'est-ce qu'ils ont bien pu faire de leur pognon?".
D'autant plus qu'on murmure de plus en plus fort que Cahuzac n'était pas le seul à avoir un compte en Suisse ou ailleurs.
Un ancien gestionnaire de fortune de la banque Reyl, Pierre Condamin-Gerbier, a été entendu au Sénat pour déballer ce qu'il pouvait savoir de l'art et de la manière de l'optimisation, de l'évasion ou de la fraude fiscale.
Il en a profité pour lâcher quelques mots sur les politiques français et leurs économies helvétiques.
Il semblerait que le propre frère de Vincent Peillon, journaliste de son état, détienne une liste de personnalités (ministres et anciens ministres) dont un "membre éminent" du gouvernement actuel, détentrices d'un compte en Suisse. La question a d'ailleurs été posée à Pépère lors de son interview sur M6. Le président comme le ministre ignorent tout de l'affaire. Et bien sûr, on les croit!
Pierre Condamin-Gerbier ayant reçu des menaces de mort (de la part de ministres?) attend que sa sécurité soit assurée pour en dire plus.
Avouez que ça la fout mal. Et on ne parle au plus que de quelques dizaines de personnes. Et pas des quelques milliers d'élus que compte notre beau pays.
On comprend donc très vite pourquoi, pour éviter de déconsidérer totalement la classe politique, il a été décidé d'opacifier un peu la transparence promise par Pépère et d'épargner aux élus la curiosité (le "voyeurisme" d'après eux) de leurs électeurs et la fastidieuse corvée qui consisterait à mettre au nom de leurs enfants, de leur femme, de leur maîtresse ou de leur vieille mère les biens sur lesquels il souhaitent ne pas attirer l'attention et ce qu'ils n'ont pas pu planquer en Suisse.
Avec la transparence "nouvelle formule", on atteint l'objectif: le patrimoine sera déclaré mais (ce "mais" est le mot le plus important de la phrase) ceux qui voudront s'en informer devront subir quelques formalités dissuasives assorties de menaces de sanctions propres à les décourager s'il leur venait l'idée de publier les renseignements (aussi sincères que les déclarations ministérielles?) qu'on a bien voulu leur fournir.
En attendant, j'aimerais bien savoir qui figure sur cette fameuse liste.