Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Après l'affaire du Mediator, après une importante campagne médiatique, après de nombreux atermoiements et des excuses exprimées dans une langue en bois massif, l'AFSSAPS vient de renoncer à sa position "responsable-pas coupable" et de publier la liste de soixante-dix médicaments mis "sous surveillance renforcée".
N'étant spécialiste en matière de médecine, ni en matière de pharmacie, ni même en terminologie bureaucratique, je ne me prononcerai pas sur la procédure.
Mais ma longue expérience de patient m'amène à éprouver de la méfiance vis-à-vis de cette surveillance. Je comprends que ces médicaments (dont certains même sont paraît-il efficaces!) présentent des risque d'effets secondaires qui ne seront vraiment évalués qu'après leur utilisation par les malades et pourraient même se voir retirer une autorisation de mise sur le marché qu'on peut, au vu de cettaines conséquences fâcheuses, supposer un peu prématurée. Car enfin, la "surveillance", ça serait mieux de la faire avant qu'on déplore des morts ou des maladies graves.
Et ça, ça me coupe l'envie de me soigner.
Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain! Cette procédure de "surveillance renforcée" est peut-être contestable lorsqu'il s'agit de santé publique, elle aurait son utilité lorsqu'il s'agit d'affaires publiques et de politique. Evaluer en permanence l'efficacité des ministres et les "retirer du marché" dès que les effets secondaires de leurs actions se révèlent non-souhaités (comme disent certaines notices) permettrait de renvoyer à Biarritz une ministre des Affaires Etrangères qui réussit à nous brouiller avec le peuple tunisien ou à Neuilly un décorateur maniaque qui épingle la légion d'honneur sur tout ce qui bouge, de l'évadé fiscal en Helvétie à l'assassin pharmaceutique.