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Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.

Revenant

La France avait dans un de ses placards un cadavre encombrant qui avait eu le bon goût de se faire oublier.

Et voilà que ce cadavre vient de réapparaître au plus mauvais moment.

Alors que, pour essayer de ravauder un prestige fort entamé par l'attitude de Sarko et de ses joyeux compagnons vis-à-vis des récents événements de Tunisie, la France avait refusé d'accueillir Ben Ali, Bébé Doc, autrement dit Jean-Claude Duvalier, débarque à Haïti pour, dit-il, "aider le peuple haïtien".

Et subitement on se souvient qu'il y a quinze ans, ce bonhomme, dictateur sanglant comme son père Papa Doc, s'est enfui dans des circonstances bien proches de celles qui ont chassé Ben Ali de Tunisie, en emportant dans ses bagages neuf cent millions de dollars (une somme à l'époque supérieure à la dette extérieure de son pays).

Il est revenu dans son île mais devinez d'où il est parti. Ne cherchez pas: de France où, depuis tout ce temps, il coulait des jours heureux sur la Côte d'Azur sans que les moralisateurs de tout poil se fassent entendre.

Moi, je trouve que ça fait désordre.

 

 

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J
<br /> et on ne peut guère parler d'un "joyeux désordre" hélas<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Joyeux, certes non!<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Un dictateur éclairé le reste-t-il longtemps ?<br /> Ça me fait quasiment honte plus que ça ne m'amuse ce qui se passe ici.<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> S'il n'est pas arrêté la-bas, il reviendra en France où il sera à nouveau accuelli avec vue sur la mer.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> C'est exact également. Je pratique la méthode Coué pour ne jamais oublier ce que doit être une démocratie... Intéressant cet échange !<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Merci!<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Nous sommes profondément d'accord : la France est une démocratie un peu malmenée et je félicite mes arrières grands parents espagnols de l'avoir choisie, même si c'est dommage pour la langue<br /> espagnole, que je ne parlerai ni n'entendrai jamais comme père et mère !<br /> J'ai glissé exprès sur la notion de dictature de nos esprits, que nous laissons anesthésier parce que c'est plus confortable... Et cela conduit toujours vers le pire. Une des manières de<br /> relativiser des choses qui ne devraient pas passer est justement de se réferer à des pays où je n'enverrais pas mes escargots ! Comme nous sommes en démocratie, qui plus est pays des droits de<br /> l'homme et tout le tintouin, nous avons beaucoup moins droit à l'erreur que ceux qui se lancent dans cette aventure.<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Mais nous ne sommes pas en démocratie (voir ma réponse à Juntos). Nous sommes dans un régime moins autoritaire que d'autres dans laquelle la classe dominante essaie de conserver son pouvoir en<br /> évitant les ennuis, en confortant certains privilèges et en cédant à tous ceux qui, pour quelque prétexte que ce soit, ont un pouvoir de nuisance qui risquerait de faire s'écrouler un système<br /> bancal.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Dans une dictature, le peuple ne choisit pas le gouvernement. Mais, lorsque les élus tripatouillent les règles électorales d'élection en élection pour s'assurer de leur réélection, y compris deux<br /> mois avant un scrutin, sans protestation de l'opposition, est-on toujours dans une démocratie?<br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Il est évident que nous ne sommes pas dans une démocratie. On essaie depuis longtemps de nous faire confondre suffrage universel et démocratie. Mensonge qui fonde notre système politique où,<br /> comme tu le fais remarquer, n'ont la possibilité d'être élus que ceux qu'autorisent à l'être les conventions tacites entre les différents partis qui sont admis à jouer "à l'alternance". En ce qui<br /> concerne l'Assemblée Nationale par exemple, on sait à l'avance que certains partis malgré le nombre d'électeurs qui leur donneront leur voix, ne<br /> seront pas ou très peu représentés et que d'autres, admis à jouer le jeu auront des députés.<br /> <br /> <br /> <br />