Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
La France avait dans un de ses placards un cadavre encombrant qui avait eu le bon goût de se faire oublier.
Et voilà que ce cadavre vient de réapparaître au plus mauvais moment.
Alors que, pour essayer de ravauder un prestige fort entamé par l'attitude de Sarko et de ses joyeux compagnons vis-à-vis des récents événements de Tunisie, la France avait refusé d'accueillir Ben Ali, Bébé Doc, autrement dit Jean-Claude Duvalier, débarque à Haïti pour, dit-il, "aider le peuple haïtien".
Et subitement on se souvient qu'il y a quinze ans, ce bonhomme, dictateur sanglant comme son père Papa Doc, s'est enfui dans des circonstances bien proches de celles qui ont chassé Ben Ali de Tunisie, en emportant dans ses bagages neuf cent millions de dollars (une somme à l'époque supérieure à la dette extérieure de son pays).
Il est revenu dans son île mais devinez d'où il est parti. Ne cherchez pas: de France où, depuis tout ce temps, il coulait des jours heureux sur la Côte d'Azur sans que les moralisateurs de tout poil se fassent entendre.
Moi, je trouve que ça fait désordre.