Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Le Grenelle de l'environnement et le texte voté par l'Assemblée Nationale dans la foulée avaient établi le principe de la "compatibilité" des infrastructures linéaires de l'Etat avec les schémas régionaux de cohérence écologique qui vise à créer des corridors écologiques reliant les zones protégées.
En bon français, il s'agissait que les zones naturelles protégées ne soient pas isolées les unes des autres ou coupées par des autoroutes ou des voies de chemin de fer (les "infrastructures linéaires", comme disent ceux qui parlent couramment l'hexagon).
Les sénateurs, toujours à la pointe de la modernité des années soixante, n'étaient pas partisans de cette compatibilité. En commission paritaire mixte, ils l'ont transformée en "prise en compte".
Ce qui veut dire qu'au lieu de dire: "On ne peut pas à cause des dispositions du Grenelle", on dira désormais: "C'est dommage mais on n'arrête pas le progrès".
Ce qui est étonnant, c'est que Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, était aussi hostile à cette notion de compatibilité. Sans doute parce qu'en limitant le développement d'"infrastructures linéaires", on lui ôtait un peu de son importance. Gérer la politique des transports, c'est bien mais ouvrir des chantiers d'autoroutes c'est quand même mieux.
A l'entendre, on ne croirait pas qu'il fait partie du gouvernement Fillon sous la présidence de Sarkozy.
Sarkozy?
Le même qui a signé le pacte écologique de Nicolas Hulot et qui s'est félicité d'avoir mis sur les rails le Grenelle de l'environnement?
"Environnement? Parle à mon cul, ma tête est malade".