Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
On ne sait pas pourquoi les politicards de tous bords vont se faire voir, filmer et entendre au Salon de l'Agriculture. Vous l'avez compris, j'ironise. En fait, on le sait très bien: c'est pour se faire voir en train d'aimer les paysans aux joues rouges.
Quand on sait où vont leurs amours: industriels de l'agro-alimentaire, chimistes du phyto-sanitaire, pharmaciens du dopage de porcs en batterie et céréaliers chouchoutés par la PAC, on est étonné qu'ils ne soient pas plus fraichement accueillis.
Félicitons donc le service d'ordre et leurs gardes du corps. Et complimentons les exposants d'avoir manifesté tant d'indulgence.
Le ministre de l'Agriculture s'est lui aussi tapé ce qui était pour lui une corvée. Je ne sais ce qu'il a compris de sa visite si j'en juge par sa prestation d'hier sur Canal Plus où, confronté à un agriculteur très poli mais très exaspéré, il a montré autant de compétence dans ce qui le regarde que notre ministre des Affaires étrangères en diplomatie. Surtout attentif à se présenter en expert de langue de bois, il s'est révélé incapable de répondre à des questions simples (moi, j'ai trouvé les réponses), en culminant par l'aveu qu'il ignorait combien de mètres carrés il y avait dans un hectare.
Autre motif d'étonnement: il est toujours ministre de l'Agriculture.