Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Il est fini le temps où celui qui possédait des actions d'une société cotée en Bourse avait entre les mains un titre de propriété. Actuellement, il n'a qu'une reconnaissance de dettes.
Propriétaire autrefois, il était intéressé au développement et à la vie de l'entreprise et il ne se déssaisissait pas de son action sauf besoin de retrouver du liquide.
Débiteur aujourd'hui, il achète et vend à d'autres boursicoteurs ses reconnaissances de dettes comme un usurier balzacien. Les entreprises sont soumises à ces financiers qui sont en réalité des marchands de papier et leur santé dépend plus d'eux que de son activité de production.
La haute finance s'en est mêlée, aidée par des ordinateurs qui passent automatiquement les ordres d'achat et de vente."La Bourse est devenue un casino géant. Sauf que le fonctionnement d'un casino est plus transparent et plus facile à comprendre", a déclaré un de ces financiers à l'ouverture du rendez-vous annuel des opérateurs de marché, le World Federation of Exchange (WFE).
La faute à qui? A MIF, une directive européenne ("directive européenne", alors, là, on comprend mieux) qui avait pour objectif d'ouvrir à la concurrence les marchés boursiers. Libéralisme, quand tu nous tiens!
"On a voulu rendre le marché plus agile. C'était une mauvaise idée", a reconnu notre ministre des Finances pourtant libérale bon teint.
"Nous sommes assis sur un volcan financier", s'inquiète même Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers, le régulateur en France.
Il ne reste plus qu'à attendre la prochaine crise économique.
Et bonjour chez vous!
(source: Le Monde.fr)