Oui, comment les Italiens ont-ils pu apporter plus de vingt-cinq pour cent des voix au parti "Cinque stelle" de Beppe Grillo. C'est ce que se demandent les journalistes français qui, jusqu'au dernier moment essayaient de minimiser le score de celui qui était présenté comme un trublion, un clown, un Coluche transalpin. Autant dire rien du tout. Ils auraient dû savoir que leurs sondages ne valaient pas tripette et que seul le blog de Nouratin donnait les vrais chiffres. Allez-y, vous verrez.
Maintenant, avec la constitution italienne, Cinque Stelle a autant de députés que les Italiens ont bien voulu lui en accorder.
Qui sont-ils? On ne le sait pas, ce sont des gens nouveaux en politiques et, s'ils font ce qu'a promis Beppe Grillo,("renvoyer les politiciens a casa" et "faire exploser le système"), on risque de ne pas s'ennuyer dans les deux chambres du parlement italien.
Mais à qui la faute? Oui, à qui la faute si Beppe Grillo a rassemblé tant de voix?
La réponse est évidente: à tous ceux qui ont dégoûté plus du quart des électeurs de mettre un bulletin "sérieux" dans l'urne.
Au fait, en quoi Grillo est-il moins "sérieux" que Monti ou Berlusconi? Est-ce "sérieux" d'avoir mené l'Italie là où elle est?
Comme le dit LeMonde.fr, le peuple italien "sur fond de scandales à répétition et de corruption lancinante, exprime un "Basta cosi !" ("Ça suffit !") généralisé à l'égard des responsables publics".
On devrait méditer ça en France.