Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Une supposition -ce qu'à Dieu ne plaise!- que je sois un catholique fervent et que je me laisse aller, après m'être foutu un coup de marteau sur le doigt, à pousser un sonore "Nom de Dieu de bordel de merde" ou un "Porca Madonna!" si, en plus, je suis italien ou polyglotte (je précise que ce n'est qu'une supposition pour les besoins de la démonstration car je ne suis ni chrétien ni bricoleur quoiqu'ayant quelques connaissances de la langue de Dante).
Je tomberais sous le coup du deuxième commandement de Dieu agréé par l'Eglise catholique. Et mes coreligionnaires seraient autorisés à crier "Hou, le vilain!" sur mon passage.
Ce commandement qui prohibe le blasphème est très important. Il vient juste après le premier ("Un seul dieu tu adoreras etc") et loin devant celui qui interdit le meurtre qui n'arrive qu'en cinquième position dans le Top ten officiel du Vatican.
Un bouddhiste, en revanche, pourrait pousser des chapelets de "Nom de Dieu" sans se sentir coupable. De même qu'un chrétien n'aurait pas à se confesser s'il disait "By Jove!" ou (s'il a vraiment tapé très fort) "Mille millions de tombereaux de gros Jupiters poilus avec des tas de petits autour".
On en conclut que pour éviter le péché de blasphème, il est préférable d'invoquer des dieux étrangers à sa religion lorsqu'on éprouve le besoin d'exprimer sa contrariété.
Quant à ceux qui, comme moi, sont mécréants (et, contrairement à moi, bricoleurs), ils peuvent y aller franco et mêler tous les dieux de la création aux commentaires qui leur échapperont lors du montage d'un meuble acheté chez Ikéa.
Une seule exception cependant: évitez de prononcer le nom d'Allah quand vous avez un marteau en main.
Vous risqueriez d'être accusé d'islamophobie par des gens qui ne sont même pas musulmans.