Le chancelier de l'échiquier britannique vient de présenter un budget que les analystes jugent "optimiste". Les guillemets sont ici de rigueur car il y a seulement un an, qui aurait osé utiliser ce terme associé à une prévision de récession de 3,5%?
L'optimisme de ce budget vient aussi du fait qu'il table sur une reprise en 2010 et sur la capacité de remboursement des emprunts colossaux qui accompagnent les prévisions de ce chancelier pas si "chéri" que cela, si on en juge par les commentaires de la presse.
La dette que le gouvernement Brown envisage de léguer à ses successeurs semble dépasser les capacités de remboursement. Il se peut que les monarchies du Golfe qui semblent prêtes à souscrire à ces emprunts soient bientôt en position de racheter le royaume de Sa Gracieuse Majesté devenue insolvable ou que le FMI doive (mais le pourra-t-il?) renflouer la Grande-Bretagne comme il tient l'Islande à bout de bras.
Mais alors pourquoi ce pari fou sur un avenir incertain?
C'est simple: il faut faire illusion jusqu'aux prochaines élections pour avoir une chance d'être réélu. Et, si on ne l'est pas, pouvoir attribuer la catastrophe au prochain gouvernement. A chacun ses priorités!
Ne rigolez pas. En France c'est pareil.