Les maîtres du monde, ceux qui au fil des réunions au sommet de ces dernières décennies nous ont fabriqué ce système qui s'écroule sur nous, disent qu'il faut continuer, relancer la machine économique, poursuivre dans la voie qu'ils ont tracée et "sortir de la crise par le haut".
Par le haut! Gros malins! Il n'y a plus de haut! On peut, au prix d'efforts démesurés, maintenir encore quelque temps cet équilibre structurellement instable mais ce ne sera que provisoire. Plus dure encore sera la chute.
On ne peut revenir en arrière, nous dit-on. Peut-être. Mais il est encore temps de choisir un autre chemin.
Quand on a été capable de créer l'ONU, l'UNESCO, le FAO, l'OMS, de fonder la Banque Mondiale, de mettre sur pieds le FMI, d'organiser l'Union Européenne et la BCE, de définir les règles de l'OMC et de tous les organismes qui réglementent la mondialisation, on ne serait pas capable de déployer autant d'efforts, de temps et d'argent pour réparer les dégâts qu'on a causés et repartir sur de nouvelles bases?
J'ai besoin d'y croire. Les moyens matériels sont là.
Pour les moyens intellectuels, j'ai comme un doute.