Deux émissions le même jour sur la Corse.
La première sur France 5 ("C dans l'air") animée cette fois-ci par Thierry Guerrier qui a toujours le chic pour ne pas écouter ses invités, leur couper la parole et ne pas comprendre tout ce qu'ils disent. Malgré la qualité et la modération des intervenants, il a tenu à imposer son point de vue simpliste (et même simplet) en répercutant l'amalgame convenu "Banditisme-Mafia-Nationalistes" qu'il devait penser "bon pour son audimat". Pourtant s'il avait écouté les gens qui étaient autour de la table, il aurait pu quitter le plateau un peu moins ignorant qu'il y était entré. Vous me direz "D'habitude c'est Yves Calvi, outre son professionnalisme et son talent supérieurs à ceux de sa doublure, avec son nom corse on aurait pu espérer une émission plus intéressante". Je vous détrompe, "Calvi" n'est qu'un pseudonyme.
La seconde le soir sur ARTE a présenté une série de cartes postales de la Corse photographiées et commentées par quelqu'un qui ne connaissait de son sujet que ce qu'un touriste un peu évolué rapporte chez lui pour une soirée-diapo. Il a presque tout vu mais pas compris grand chose et même n'a pas regardé ce qu'il avait sous les yeux. Un seul exemple parmi d'autres: le mini-reportage sur une fête au cours de laquelle se déroule une procession assez spectaculaire qui fait venir les touristes de très loin, quelquefois du bout du monde. Hé bien, cette procession (a granitula), on ne l'a pas vue. En revanche, on a montré des dames chantant des cantiques pendant que se déroulait le spectacle derrière le cameraman.
Ce n'est pas grave. C'est la télé. Et je le reconnais, ce n'est pas grave que le téléspectateur ignore le sujet qu'on fait semblant de traiter. Ce qui est grave, c'est que ceux qui sont censés nous informer et nous instruire ne sachent pas de quoi ils parlent.
On parle beaucoup de la Guadeloupe et des Antilles depuis quelques semaines à cause des grèves qui s'y déroulent. Posez-vous la question suivante: qu'est-ce que la télé vous a vraiment appris sur les problèmes qui se posent là-bas, sur les causes réelles du mécontentement qu'expriment les Antillais?
Et bonjour chez vous!