Un violeur qui comparaissait libre a paisiblement quitté le tribunal après avoir poliment demandé la permission d'aller à l'hôpital pendant une suspension de séance entre le réquisitoire de l'avocat général et les plaidoiries de la défense. Il était en assez bonne forme pour y aller seul. Et jugé assez fiable pour ne pas être accompagné. Il est toujours introuvable.
Il faut dire qu'il venait d'entendre que l'accusation réclamait qu'on lui inflige une peine de quinze ans de prison ferme. Sans doute ne faisait-il pas confiance au talent de ses avocats pour lui épargner cette sanction. Il a préféré partir avant la fin. Ne lui jetez pas la pierre. Qu'auriez-vous fait à sa place?
Ses deux complices sont restés, eux, et ont pris quelques années chacun. Les pauvres n'ont pas eu assez d'imagination pour s'inventer une course urgente, la nécessité d'éteindre le gaz sous leur frichti ou le désir de ne pas manquer "Les feux de l'amour".
Sur trois accusés, un seul était malin. Sur tout un tribunal ... Pas un!