Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
On vous dit de vous méfier des offres que les publicitaires proposent et dont certaines clauses sont écrites en petits caractères. A juste titre : c'est là que ceux qui ont la vue basse se font piéger, ou ceux qui font confiance à leurs contemporains ou -tout simplement- ceux qui ont la flemme de lire jusqu'au bout ce qu'ils signent.
Mais au moins, ceux qui veulent faire un effort ou prendre leur temps peuvent y arriver et être fiers de déjouer les pièges qui leur sont tendus.
Fiers? Mauvais Français! A cause d'eux, la consommation baisse, la grande distribution s'étiole, la récession menace, les commerciaux ont la cravate en berne.
Heureusement, les hommes de marketing ont trouvé la parade en exploitant les ressources de l'audio-visuel.
A la radio, ils terminent leurs messages par ces mots "offre soumise à condition" suivis d'une phrase débitée par un recordman de la diction à un rythme de mitrailleuse fait pour empêcher ceux qui ne sont pas extrêmement attentifs de comprendre ce qu'on leur dit.
A la télé, les spots sont sous-titrés par des avertissements en caractères minuscules qui vous font penser immédiatement "Il serait temps que je change de lunettes".
Encore plus fort : à destination des irréductibles qui s'obstinent quand même à lire, les sous-titres défilent à une vitesse qui fait regretter aux gens d'âge mûr le petit train de Maurice Brunot qui, lui, repassait plusieurs fois sur nos écrans.
Vivement les campagnes électorales! Là au moins on comprend! Des mots simples, appuyés par des gestes significatifs, clairement sous-titrés et le plus souvent doublés par un interprète expert en langage des signes.
Si j'écris ça, c'est pour montrer que je ne passe pas mon temps à critiquer la politique.