A Denver, le parti démocrate américain célèbre sa grand messe. Il doit y nommer son candidat aux prochaines présidentielles.
La presse française se fait bien sûr l'écho de cette manifestation monstrueusement dérisoire (ou dérisoirement monstrueuse). Une petite phrase qui montre combien elle aime à se mettre à l'heure américaine: pour dire que la première dame pourrait être une noire, le "journaliste" de France-Inter n'hésite pas à affirmer que "la firt lady pourrait être black".
Comme dans toutes les messes, il n'y a pas de surprises: on connaît la fin. Mais les adeptes décérébrés n'en sont pas lassés pour autant.
Il y a du beau monde dont la célébrité télévisuelle, cinématographique, sportive ou financière sert de caution à la valeur du candidat. Les adversaires d'hier deviennent des partisans acharnés. Il y a de la musique, de l'éloquence, de l'émotion, des ballons, des confettis, des pancartes, des chapeaux ridicules et des applaudissements, beaucoup d'applaudissements.
Une sorte de caravane du Tour de France qui couronnerait celui qui aspire à être un des maîtres du monde.
Sans parler de la famille du candidat qui vient parader sur l'estrade.
Ce n'est pas en France qu'on verrait ça. Imaginez que le futur candidat à la présidentielle française diffuse sur écran géant une vidéo de son fils de dix ans qui dirait "Bonne chance, mon papa!".
Ce serait un coup à le couler définitivement!