Ses partisans ont beau dire, Sarko est un homme "d'affaires". On n'accède pas au pouvoir sans se salir un peu les mains et on ne l'exerce pas sans succomber à la tentation d'en abuser. On peut supposer que Sarko n'échappe pas à la règle.
Ses prédécesseurs traînaient eux aussi bon nombre de casseroles mais, une fois leur mandat achevé, la Justice ne les a inquiétés que très mollement (quand elle le faisait) et la presse n'a pas poussé trop loin ses investigations.
Curieusement et contrairement à la coutume, il n'en va pas de même pour l'ex-président.
Ces derniers jours; les enquêtes ont de plus en plus ressemblé à une chasse à l'homme désordonnée et la presse ne s'est pas privée de s'en faire l'écho.
Le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire actuels semblent s'entendre pour conduire Sarko devant un tribunal ou du moins pour le déconsidérer définitivement.
L'espionne-t-on parce qu'on le soupçonne ou pour découvrir de quoi il pourrait bien être coupable? Et s'il est innocent, espère-t-on que les Français se diront quand même qu'il n'y a pas de fumée sans feu?
Veut-on prouver en accusant Sarko et ses amis politiques de malhonnêteté que, par contraste, le pouvoir actuel est d'une probité sans tache?
Hollande ne craindrait-il rien? Est-il encore plus innocent que l'agneau qui vient de naître?
Ou plus inattaquable qu'un Cahuzac qui vous regarde les yeux dans les yeux?
Est-il à ce point certain qu'on ne pourra rien lui reprocher lorsque son quinquennat sera achevé?
Parce qu'il est blanc comme neige ou parce que, certain d'être réélu, il croit qu'il pourra encore museler la Justice et la presse?
Cette dernière hypothèse semble la plus probable.
Si Sarkozy est hors jeu au moment de la prochaine élection présidentielle, qui se trouvera en compétition au second tour?
François Hollande et Marine Le Pen!
Dans l'état actuel des choses, il n'est pas besoin d'être un fin analyste de la politique française pour savoir qui serait élu.