1981 et la victoire de la gauche, c'était il y a longtemps. J'ai l'impression que c'était hier.
Les noms changent mais les nouvelles sont quasiment les mêmes.
Les battus paraissent encore étonnés de leur défaite et, pour se "rassembler", commencent par se disputer et par rejeter les uns sur les autres la culpabilité des vestes qu'ils ont prises. Comme pour conforter les électeurs dans le choix qu'ils ont fait de ne pas les reconduire.
Les militants de l'un et l'autre bord ne baissent pourtant pas les bras. Les uns s'émerveillent des promesses tenues et les autres de celle qui ne le sont pas.
Le nouveau pouvoir semble avoir du mal à trouver ses marques oscillant entre la condamnation de son prédécesseur et la naïveté quand ce n'est pas l'angélisme. Le ministère du "redressement productif" vaut bien celui du "temps libre" qui m'avait bien fait rire il y trois décennies.
Rien appris et tout oublié, pourrait-on dire de ceux qui, aujourd'hui encore font de la politique le nez sur le guidon.
Mais les temps ont changé. La situation actuelle est bien plus préoccupante que celle que la gauche unie a trouvé en 1981.
Je ne suis pas certain que les cinq années qui viennent seront, quoi qu'on nous ait promis, meilleures que les cinq que nous venons de passer.