Christine Lagarde nous avait déjà fait le coup des prévisions bidons. Souvenez-vous de ces chiffres qui mettaient du baume au coeur des économistes proches du pouvoir, qui justifiaient des budgets optimistes et débouchaient sur une dette en hausse. Bien obligés qu'ils étaient les Sarko Brothers! Quand le pognon n'est pas au rendez-vous, il faut bien le trouver ailleurs.
Ayrault a dû juger que la recette était bonne. Les prévisions socialistes (voir l'article de Corto) sont tout aussi fantaisistes.
De jour en jour, depuis les premières promesses électorales, elles sont tombées à 0,8%. Ce qui n'est pas beaucoup mais qui fait quand même rigoler les spécialistes qui disent que si on fait 0,3% on aura de la chance.
Si j'ai bien compris, le budget est établi sur ces 0,8%. Une croissance inférieure, ce sera moins de rentrées dans les caisses de l'état.
Mais avec le pacte budgétaire (qu'on ne pourra respecter), il va falloir serrer les boulons. Certes, on empruntera encore bien poliment sur ces vilains marchés financiers (souvenez-vous, la Finance c'était l'ennemi du candidat Hollande) et la France sera encore plus endettée mais en plus, il faudra augmenter les "prélèvements" ou (ce qui revient au même) nous donner moins pour notre argent.
Le rapport qualité-prix d'Ayrault va encore en prendre un sale coup.
Et nous aussi.
"Prélèvement", c'est le mot qu'emploient les chasseurs chaque fois qu'ils tirent un coup de fusil sur un animal qui aimerait seulement qu'on lui foute la paix.
Tous aux abris!