Notre ministre des Affaires Etrangères fait face à des attaques mesquines de la part de certains journalistes à propos de ses vacances en Tunisie.
Oui, mesquines! Vous avez bien lu.
C'est pourquoi j'appelle ceux qui me lisent à un peu plus de retenue.
En effet, on ne peut qu'éprouver de la compassion pour cette dame d'un certain âge, obligée, pour tenter de se défendre, d'accumuler des mensonges maladroits devant des journalistes avides de la prendre en défaut.
Certes, maintenant qu'on sait comment la situation a évolué, il est facile de crier "Haro sur la baudette!" ("baudette", c'est rigolo, non?). A posteriori, on peut l'accuser d'incompétence et dire que son boulot au Quai d'Orsay lui permettait d'être au courant de la situation internationale et en particulier de ce qui se passait dans le pays où elle envisageait de passer des vacances.
Accusation mal venue! Comment pouvait-elle imaginer que la dictature de Ben Ali, soutenue depuis des décennies par la France, s'écroulerait quelques jours après ses vacances? Comment pouvait-elle savoir que le pouvoir tunisien ne réussirait pas, une fois encore, à mater une populace inconsciente de la chance qu'elle avait de fournir du personnel de maison (et plus si affinités) à l'élite politico-médiatique hexagonale?
Hein? Je vous le demande.
"Et le titre de ce billet", me demanderez-vous, "quel rapport a-t-il avec tout ça?".
Vous avez oublié que MAM n'était pas partie seule en Tunisie.
La ministre était accompagnée d'un ministre: Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement.
Lui, au moins, sait rester discret.
Il ne devait pas être dans le même avion.