Entre deux appels du pied aux extrêmes ("Je n'aime pas les riches", "On va sortir de Schengen") les deux "grands" candidats nous bassinent avec leurs petites phrases et leurs grands meetings, envoient leurs seconds couteaux marquer à la culotte les seconds couteaux de leur adversaire en encourageant leurs groupies à envahir la blogosphère pour chanter les louanges de leurs idoles et cracher sur le leader du camp d'en face, se traitent de menteur et de démagogue et, comme seules mesures vraiment concrètes, nous promettent l'un comme l'autre de nouveaux impôts et des taxes tous azimuts.
La campagne est terne. Plus grave, elle est vulgaire.
Elle est de plus sans intérêt: sauf crise internationale ou événement majeur en France qui bouleverseraient la donne, c'est Hollande qui sera au second tour.
La question qu'on peut se poser, c'est qui lui sera opposé. Ce sera sans doute Sarko.
Mais amusons-nous:
Si Mélenchon franchit (ou non) la barre des 10% de deux ou trois points, si Marine Le Pen s'approche (ou non) des 20%, si Bayrou accentue encore (ou non) sa timide progression, alors le premier tour sera très serré.
Et là, on pourra rigoler. Profitons-en! Il n'y aura pas d'autre occasion de cette sorte avant 2017.
Alors, Tout sauf Sarko! Tout sauf Hollande!