Depuis la fusion GDF-Suez, la rémunération de Jean-François Cirelli, vice-président du groupe, a plus que quadruplé pour dépasser les deux millions d'euros annuels. Cela sans compter bien sûr les avantages annexes de toutes natures qui, à eux seuls, feraient le bonheur et assureraient la prospérité de nombreux chômeurs en fin de droits, de leur famille et peut-être même de leurs voisins de palier s'ils ne sont pas encore expulsés faute d'avoir pu payer leur loyer.
Notons au passage que l'état siège au conseil d'administration et que dans notre société qui inscrit le mot "Egalité" dans sa devise (défense de rire!) certains (pas beaucoup mais ce sont eux qui commandent) trouvent normal de verser des sommes dont le montant est tel qu'il dépasse l'imagination du smicard.
On essaie de nous faire croire que ce sont "les meilleurs des meilleurs", ce qui sous-entend que les autres, ceux qui sortent des mêmes écoles qu'eux, qui y ont bien travaillé et qui -c'est indispensable- sont de bonne famille eux aussi, ne sont que des ringards, débiles légers et incapables même de faire tourner une baraque à frites à la grande braderie de Lille. Notre système éducatif, notre méritocratie tant vantée sont-ils à ce point inefficaces pour produire tant de déchets?
On essaie aussi de nous faire admettre que si on ne les payait pas si cher, ces dirigeants de haut vol (en réunion) iraient monnayer leurs talents à l'étranger.
Alors, moi je dis "Chiche!". Foutons-les dehors et laissons-les proposer leurs compétences au-delà de nos frontières et essayer d'aller prendre la place de leurs collègues américains, allemands, japonais, chinois qui -à entendre nos beaux esprits de l'aristocratie hexagonale- n'attendent qu'eux pour leur céder leurs fauteuils.
"Bonjour, poussez-vous, c'est moi que v'là, je suis Jean-François Cirelli et j'aimerais bien pédéger Microsoft, Texaco ou -à la rigueur- Boeing".
- Laissez votre adresse, on vous écrira. Surtout ne téléphonez pas, c'est nous qui vous appellerons".