16 décembre 2009
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18:05
Ça court de blog en blog. C'est la promesse électorale de Sarko. Premier mouvement: c'est un scandale! Des sans-abri doivent affronter le froid de l'hiver dans des cartons! Pourtant, "IL" nous avait promis que ça ne se reproduirait plus. Et on rappelle au président la promesse du candidat. Cette promesse-là. Les autres ... on sait bien en France ce que valent les promesses. Faut pas nous la faire!
Et puis on cherche sur internet: nombreux sont les politiciens de tous bords qui ont fait cette promesse. Certains ont eu largement le temps de ne pas la tenir une fois arrivés au pouvoir.
Ensuite on nous dit (les Enfants de Don Quichotte et Emmaüs qui savent de quoi ils parlent) qu'il meurt plus de SDF en été qu'en hiver. Mais nous sommes plus émus l'hiver. Ne serait-ce pas plutôt qu' "on" veut nous émouvoir. Mourir de froid serait-il plus scandaleux que mourir de misère?
On apprend aussi que nombre d'entre eux refusent les hébergements d'urgence de peur de se faire voler leurs dernières possessions ou tout simplement de faire tabasser par des compagnons de galère. Des hébergements qui ne sont pour eux qu'un autre visage de l'enfer qui est le leur. Rentrons les bêtes pour la nuit et tant pis si elles se battent.
Les causes de leurs naufrages sont diverses, nombreuses. Chômage, divorce, maladie etc. De doctes personnes qui ont étudié la chose nous les citent avec des pourcentages.Ça fait sérieux, les pourcentages.
Il reste que notre société de compétition et de productivité, notre société qui attribue à chacun un rôle, une fonction, une étiquette, rejette de façon automatique tout ceux qui ne suivent pas, tous ceux qui ont regimbé, qui n'ont pas supporté les chocs que le système ou tout simplement la vie leur a fait subir. Certes, ils y sont peut-être un peu pour quelque chose. Mais peut-être pas. Ils n'ont pas eu la santé, ils n'ont pas eu de famille pour les soutenir à moins que leur famille ne les ai chassés de son sein, ils n'ont pas eu la force ou le courage.
Etre sans-abri, ce n'est pas seulement ne pas avoir de toit au-dessus de sa tête, c'est ne pas avoir d'abri contre les aléas de l'existence quels qu'ils soient. Et pourtant, offrir un abri à ses membres, n'est-ce pas le rôle premier d'une société?
"Mais ils dorment dehors, mon bon Monsieur!" Il faut les abriter dans des gymnases, des stations de métro. "Il pleut, il pleut bergère". Il faut rentrer notre troupeau même si, dans son état, on ne puisse pas trouver grand chose à tondre. Preuve qu'on est désintéressés. Au contraire soyons humains! Parquons-les au chaud! Déclenchons le "plan grand froid". Nous aurons la conscience tranquille. Même si, à la réflexion, le sort qu'on leur réserve et l'abri qu'on leur offrent ne mérite pas l'épithète "humains".
Me revient en mémoire cette réplique du "Dictateur" de Charlie Chaplin à qui on dit pourquoi le peuple manifeste: "parce que la sciure de bois avec laquelle on fait le pain est de mauvaise qualité".
La promesse du président? Il n'y a pas cru lui-même quand il l'a faite. Soyons honnêtes: ses auditeurs non plus.
Ne vous inquiétez pas! Il en fera d'autres, nous aurons de nouveau l'occasion de nous indigner: les régionales approchent et les présidentielles ne sont pas si loin. C'est peut-être aussi pour ça qu'on lui rappelle celle-là.
Voilà pourquoi, je n'accroche pas mon modeste wagon à cette locomotive consensuelle.
Et puis on cherche sur internet: nombreux sont les politiciens de tous bords qui ont fait cette promesse. Certains ont eu largement le temps de ne pas la tenir une fois arrivés au pouvoir.
Ensuite on nous dit (les Enfants de Don Quichotte et Emmaüs qui savent de quoi ils parlent) qu'il meurt plus de SDF en été qu'en hiver. Mais nous sommes plus émus l'hiver. Ne serait-ce pas plutôt qu' "on" veut nous émouvoir. Mourir de froid serait-il plus scandaleux que mourir de misère?
On apprend aussi que nombre d'entre eux refusent les hébergements d'urgence de peur de se faire voler leurs dernières possessions ou tout simplement de faire tabasser par des compagnons de galère. Des hébergements qui ne sont pour eux qu'un autre visage de l'enfer qui est le leur. Rentrons les bêtes pour la nuit et tant pis si elles se battent.
Les causes de leurs naufrages sont diverses, nombreuses. Chômage, divorce, maladie etc. De doctes personnes qui ont étudié la chose nous les citent avec des pourcentages.Ça fait sérieux, les pourcentages.
Il reste que notre société de compétition et de productivité, notre société qui attribue à chacun un rôle, une fonction, une étiquette, rejette de façon automatique tout ceux qui ne suivent pas, tous ceux qui ont regimbé, qui n'ont pas supporté les chocs que le système ou tout simplement la vie leur a fait subir. Certes, ils y sont peut-être un peu pour quelque chose. Mais peut-être pas. Ils n'ont pas eu la santé, ils n'ont pas eu de famille pour les soutenir à moins que leur famille ne les ai chassés de son sein, ils n'ont pas eu la force ou le courage.
Etre sans-abri, ce n'est pas seulement ne pas avoir de toit au-dessus de sa tête, c'est ne pas avoir d'abri contre les aléas de l'existence quels qu'ils soient. Et pourtant, offrir un abri à ses membres, n'est-ce pas le rôle premier d'une société?
"Mais ils dorment dehors, mon bon Monsieur!" Il faut les abriter dans des gymnases, des stations de métro. "Il pleut, il pleut bergère". Il faut rentrer notre troupeau même si, dans son état, on ne puisse pas trouver grand chose à tondre. Preuve qu'on est désintéressés. Au contraire soyons humains! Parquons-les au chaud! Déclenchons le "plan grand froid". Nous aurons la conscience tranquille. Même si, à la réflexion, le sort qu'on leur réserve et l'abri qu'on leur offrent ne mérite pas l'épithète "humains".
Me revient en mémoire cette réplique du "Dictateur" de Charlie Chaplin à qui on dit pourquoi le peuple manifeste: "parce que la sciure de bois avec laquelle on fait le pain est de mauvaise qualité".
La promesse du président? Il n'y a pas cru lui-même quand il l'a faite. Soyons honnêtes: ses auditeurs non plus.
Ne vous inquiétez pas! Il en fera d'autres, nous aurons de nouveau l'occasion de nous indigner: les régionales approchent et les présidentielles ne sont pas si loin. C'est peut-être aussi pour ça qu'on lui rappelle celle-là.
Voilà pourquoi, je n'accroche pas mon modeste wagon à cette locomotive consensuelle.