31 mai 2009
7
31
/05
/mai
/2009
18:05
Pour les prochaines élections européennes, les sondages placent l'abstention bien au-dessus de 50%. Les différentes listes se partageront donc le reste des voix de ceux qui iront voter si les estimations sont confirmées. Ce qui fait que par rapport aux inscrits, les résultats de chacune devront être divisés par deux. Certains commentateurs commencent à le faire remarquer car -paradoxe- une partie des abstentions seront des "abstentions actives", des refus de participer au scrutin.
C'est vrai les raisons de ce refus sont diverses et souvent partielles: méconnaissance du rôle du parlement européen, crise économique, mais aussi refus du système électoral, programmes qui apparaissent flous où contre-productifs (combien de partis s'engagent à protéger leurs électeurs contre ... l'Europe?), sentiment que les décisions ne tiennent pas compte des aspirations des citoyens, que les parlementaires subissent ou acceptent (quand ils ne l'accueillent pas avec joie) l'influence des lobbies, gestion grotesque du parlement (ces voyages mensuels avec armes, bagages et personnel entre Strasbourg et Bruxelles ont fini de faire rire), inefficacité d'un système qui peine à absorber les nouveaux pays mais qui étudie déjà de nouvelles candidatures, réveil tardif des partis qui ne se sont préoccupés de ces élections qu'il y a quelques jours (quand ils ne pensent pas encore à 2012!), listes bricolées par les partis avec des seconds couteaux, des ringards, des parachutés ou des placardisés, absentéisme des sortants qui briguent cependant un second mandat etc.
Il n'en reste pas moins que seuls la moitié des citoyens sera représentée. Une partie importante de l'autre moitié refusera de l'être par ces candidats dans ce parlement.
C'est pourquoi, je ne suis pas surpris d'entendre dans la bouche des leaders des partis eux-mêmes un nouvel argument qui se résume par "Votez pour qui vous voulez, mais votez!".
Cet appel au "marché" électoral par les partis fait penser à ces entreprises ébranlées par la crise parce qu'elles ont été mal gérées, qu'elles ont privilégié les intérêts de leurs dirigeants en méprisant leurs salariés, qu'elles ont ignoré les attentes des consommateurs en s'obstinant à fabriquer des produits inadaptés à la demande, qui appellent l'Etat au secours et sont prêtes à s'allier à n'importe quel prix avec leurs concurrents pour continuer à exister mais qui -même dans la tempête- continuent à distribuer primes, bonus et salaires exorbitants à ceux qui les ont conduites dans l'impasse.
"Votez!", vous supplient-ils, " Empêchez le Parlement d'être désavoué par ... les Européens".
C'est vrai qu'un élu qui ne représente pas grand monde a du mal a faire croire qu'il porte la parole du peuple.
Gageons sans illusion qu'au soir des élections aucun de ceux qui viendront cier victoire sur les plateaux de télévision ne tirera la conclusion qui s'imposera: "On ne veut plus de nous!".
Au contraire, on peut s'attendre à les voir se féliciter des scores qu'ils auront obtenus.
C'est vrai les raisons de ce refus sont diverses et souvent partielles: méconnaissance du rôle du parlement européen, crise économique, mais aussi refus du système électoral, programmes qui apparaissent flous où contre-productifs (combien de partis s'engagent à protéger leurs électeurs contre ... l'Europe?), sentiment que les décisions ne tiennent pas compte des aspirations des citoyens, que les parlementaires subissent ou acceptent (quand ils ne l'accueillent pas avec joie) l'influence des lobbies, gestion grotesque du parlement (ces voyages mensuels avec armes, bagages et personnel entre Strasbourg et Bruxelles ont fini de faire rire), inefficacité d'un système qui peine à absorber les nouveaux pays mais qui étudie déjà de nouvelles candidatures, réveil tardif des partis qui ne se sont préoccupés de ces élections qu'il y a quelques jours (quand ils ne pensent pas encore à 2012!), listes bricolées par les partis avec des seconds couteaux, des ringards, des parachutés ou des placardisés, absentéisme des sortants qui briguent cependant un second mandat etc.
Il n'en reste pas moins que seuls la moitié des citoyens sera représentée. Une partie importante de l'autre moitié refusera de l'être par ces candidats dans ce parlement.
C'est pourquoi, je ne suis pas surpris d'entendre dans la bouche des leaders des partis eux-mêmes un nouvel argument qui se résume par "Votez pour qui vous voulez, mais votez!".
Cet appel au "marché" électoral par les partis fait penser à ces entreprises ébranlées par la crise parce qu'elles ont été mal gérées, qu'elles ont privilégié les intérêts de leurs dirigeants en méprisant leurs salariés, qu'elles ont ignoré les attentes des consommateurs en s'obstinant à fabriquer des produits inadaptés à la demande, qui appellent l'Etat au secours et sont prêtes à s'allier à n'importe quel prix avec leurs concurrents pour continuer à exister mais qui -même dans la tempête- continuent à distribuer primes, bonus et salaires exorbitants à ceux qui les ont conduites dans l'impasse.
"Votez!", vous supplient-ils, " Empêchez le Parlement d'être désavoué par ... les Européens".
C'est vrai qu'un élu qui ne représente pas grand monde a du mal a faire croire qu'il porte la parole du peuple.
Gageons sans illusion qu'au soir des élections aucun de ceux qui viendront cier victoire sur les plateaux de télévision ne tirera la conclusion qui s'imposera: "On ne veut plus de nous!".
Au contraire, on peut s'attendre à les voir se féliciter des scores qu'ils auront obtenus.