Bernard Tapie récupère une bonnne partie des millions qui lui avaient été escroqués par le Crédit Lyonnais ou plutôt par les incapables et les intouchables qui gouvernaient cette banque dans laquelle l'Etat était aux manettes. Incapacité, imprudences, relations douteuses, achats inconsidérés et reventes à perte constituaient l'activité des dirigeants du Lyonnais.
Le Consortium de réalisation qui a été constitué pour essayer de combler le trou a été condamné à rembourser Nanard et avec les intérêts. Bravo!
Quant aux contribuables, ils ne reverront pas l'argent envolé et qui n'est pas perdu pour tout le monde. Au contraire, ils vont payer à l'Etat ce que l'Etat, comme à Tapie, devrait leur rembourser.
Mais les responsables pas coupables, les jeteurs de millions aux quatre vents vont bien, merci pour eux. Les quelques rares et petits ennuis qu'ils ont eus sont loin.
Dernier épisode : dans la classe politique, certains "tournent la page des années-fric" (les tenants du libéralisme) ou se scandalisent de la faveur accordée à Tapie (ceux qui s'honoraient de le compter dans leurs rangs). C'est selon. L'essentiel est de faire parler de soi.
Le titre se réfère à la chanson de Guy Béart. Aucun rapport avec "l'intelligence" des financiers d'élite qui ont plongé le Lyonnais et nous avec dans la mélasse.