12 juillet 2008
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14:43
L'ambassadeur de Chine en France a été très ferme : il est résolument contre une rencontre entre Sarkozy et le Dalaï-Lama. Et ce n'est pas sa convocation au ministère des Affaires Etrangères par Kouchner qui l'a fait changer d'avis. Ambassadeur-1, Kouchner-0.
Dans un instant de courage, Sarkozy a affirmé que ce n'était pas à la Chine de définir l'agenda du président de la République. Non mais sans blague!
Et puis, il s'est ravisé. Il s'est dit qu'il était allé trop loin et avait peut-être vexé les Chinois par une phrase qui aurait pu être mal interprétée par un traducteur ou mal traduite par un interprète; par exemple par une formule du genre "Occupe-toi de tes fesses, Machin" (au féminin Ma Chine).
Alors, il a versé de pleines bonbonnes d''eau dans son vin en donnant des explications ou plutôt des justifications pour ne pas dire des excuses à destination des Chinois : le Dalaï-Lama est un chef religieux, c'est aussi un prix Nobel de la Paix et gnagnagni et gnagnagna, et patin-couffin. Et donc, il est tout à fait normal qu'il le rencontre à l'occasion de sa venue en France. Et comme ça, ça va, Monsieur l'ambassadeur?
Eh bien non! Mais alors pas du tout.
Parce que justement le Dalaï-Lama est un chef religieux et que c'est mal vu dans un pays communiste. Parce qu'au Tibet, la religion est inséparable de la politique et que le chef religieux y est en même temps le chef d'état qui, en tant que tel, dirige un gouvernement en exil. Parce qu'il demande non pas l'indépendance, certes, mais l'autonomie ce qui aux yeux des Chinois est la même chose (et pas qu'aux yeux des Chinois, les autonomistes corses sont toujours qualifiés de séparatistes par l'état français). Et parce que, justement, son prix Nobel de la paix, il l'a obtenu en luttant contre la Chine.
En revanche, si les arguments étaient destinés à l'opinion française pour tenter de lui faire croire qu'il restait un peu de dignité à Sarkozy après l'annonce de sa venue à la cérémonie d'ouverture des J.O., c'est loupé là aussi. Ce qui provoque la sympathie des Français pour le Dalaï-Lama, ce n'est pas son statut de chef religieux, ce n'est pas non plus son prix Nobel, c'est qu'en partisan de la non-violence, il résiste à la Chine depuis des décennies et que donc c'est pour cette raison qu'on doit l'accueillir à l'Elysée.
L'affaire est donc un loupé depuis le début. Heureusement, il nous restera encore des occasions de ricaner car les Chinois nous préparent certainement l'épisode suivant.
Sarkozy à la cérémonie d'ouverture sera sans doute un grand moment.
Dans un instant de courage, Sarkozy a affirmé que ce n'était pas à la Chine de définir l'agenda du président de la République. Non mais sans blague!
Et puis, il s'est ravisé. Il s'est dit qu'il était allé trop loin et avait peut-être vexé les Chinois par une phrase qui aurait pu être mal interprétée par un traducteur ou mal traduite par un interprète; par exemple par une formule du genre "Occupe-toi de tes fesses, Machin" (au féminin Ma Chine).
Alors, il a versé de pleines bonbonnes d''eau dans son vin en donnant des explications ou plutôt des justifications pour ne pas dire des excuses à destination des Chinois : le Dalaï-Lama est un chef religieux, c'est aussi un prix Nobel de la Paix et gnagnagni et gnagnagna, et patin-couffin. Et donc, il est tout à fait normal qu'il le rencontre à l'occasion de sa venue en France. Et comme ça, ça va, Monsieur l'ambassadeur?
Eh bien non! Mais alors pas du tout.
Parce que justement le Dalaï-Lama est un chef religieux et que c'est mal vu dans un pays communiste. Parce qu'au Tibet, la religion est inséparable de la politique et que le chef religieux y est en même temps le chef d'état qui, en tant que tel, dirige un gouvernement en exil. Parce qu'il demande non pas l'indépendance, certes, mais l'autonomie ce qui aux yeux des Chinois est la même chose (et pas qu'aux yeux des Chinois, les autonomistes corses sont toujours qualifiés de séparatistes par l'état français). Et parce que, justement, son prix Nobel de la paix, il l'a obtenu en luttant contre la Chine.
En revanche, si les arguments étaient destinés à l'opinion française pour tenter de lui faire croire qu'il restait un peu de dignité à Sarkozy après l'annonce de sa venue à la cérémonie d'ouverture des J.O., c'est loupé là aussi. Ce qui provoque la sympathie des Français pour le Dalaï-Lama, ce n'est pas son statut de chef religieux, ce n'est pas non plus son prix Nobel, c'est qu'en partisan de la non-violence, il résiste à la Chine depuis des décennies et que donc c'est pour cette raison qu'on doit l'accueillir à l'Elysée.
L'affaire est donc un loupé depuis le début. Heureusement, il nous restera encore des occasions de ricaner car les Chinois nous préparent certainement l'épisode suivant.
Sarkozy à la cérémonie d'ouverture sera sans doute un grand moment.