3 avril 2008
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08:39
La flamme olympique va parcourir Paris, portée par des sportifs qui proclameront en portant un badge leur attachement aux droits de l'homme et à l'idéal olympique. Aucune référence explicite au Tibet, bien sûr! Ce sera sous-entendu. "Il ne faut pas risquer un incident diplomatique avec la Chine", m'a dit ce matin la radio. C'est fou ce que la Chine est susceptible! On a songé un moment de leur demander de mettre ce badge dans leur poche mais l'idée a été abandonnée. A cause de l'épingle qui pourrait s'ouvrir pendant la course. Il y a des limites aux risques que l'on est prêt à prendre pour le Tibet!
Espérons que les dirigeants chinois saisiront quand même l'allusion, qu'ils se sentiront visés et qu'ils ne penseront pas que c'est de la Corée du nordqu'il s'agit ou du Belarus ou de Cuba ou du Soudan ou de la Somalie ou du Zimbabwé ou tout simplement de la France qui semble avoir une conception très tolérante de l'idéal olympique.
Le tout est de s'entendre sur les mots. L'idéal, en ces temps troublés de crise économique n'est-il pas de vendre des Airbus, des centrales nucléaires, des TGV et -pourquoi pas?- des armes? Pardon! des "équipements de défense". Ainsi équipés pour se défendre, les Chinois pourront sans danger se rendre au Tibet ou en tout autre endroit de leur voisinage ou pourront les transporter nos avions et nos trains.
Et c'est au nom de cet idéal olympiquement économique que nos champions trottineront dans Paris avec bonne conscience. On les applaudira, on les photographiera, on les filmera. On en fera bien sûr autant des éventuels protestataires.
Dans quelques années, lesquels pourront être fiers de montrer ces photos? Lesquels oseront se glorifier de figurer sur ces films?
On n'est sûr de rien. Aussi suggérerais-je à ces courageux joggers de porter un masque pour que dans quelques années, ces photos ne méritent pas le qualificatif de "compromettantes".
Espérons que les dirigeants chinois saisiront quand même l'allusion, qu'ils se sentiront visés et qu'ils ne penseront pas que c'est de la Corée du nordqu'il s'agit ou du Belarus ou de Cuba ou du Soudan ou de la Somalie ou du Zimbabwé ou tout simplement de la France qui semble avoir une conception très tolérante de l'idéal olympique.
Le tout est de s'entendre sur les mots. L'idéal, en ces temps troublés de crise économique n'est-il pas de vendre des Airbus, des centrales nucléaires, des TGV et -pourquoi pas?- des armes? Pardon! des "équipements de défense". Ainsi équipés pour se défendre, les Chinois pourront sans danger se rendre au Tibet ou en tout autre endroit de leur voisinage ou pourront les transporter nos avions et nos trains.
Et c'est au nom de cet idéal olympiquement économique que nos champions trottineront dans Paris avec bonne conscience. On les applaudira, on les photographiera, on les filmera. On en fera bien sûr autant des éventuels protestataires.
Dans quelques années, lesquels pourront être fiers de montrer ces photos? Lesquels oseront se glorifier de figurer sur ces films?
On n'est sûr de rien. Aussi suggérerais-je à ces courageux joggers de porter un masque pour que dans quelques années, ces photos ne méritent pas le qualificatif de "compromettantes".
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