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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 10:33

En voilà un qui a les idées claires! Il est de gauche donc, entre deux situations intolérables, il préfère celle de gauche. Certes, la Chine est une dictature; certes, elle pratique la peine de mort; certes, elle ne se conduit pas au Tibet comme on pourrait l'espérer, mais ...
... avant d'être envahi sans provocation, annexé, réprimé, colonisé et culturellement génocidé, le Tibet était un régime féodal, théocratique et qui pratiquait le servage. En plus, depuis quelque temps, les Tibétains s'attaquent aux Chinois. Pas aux Chinois de Chine, aux Chinois qu'ils trouvent au Tibet. Mais Chinois quand même.

Les Tibétains ne sont donc pas totalement innocents. Ils ne sont pas, si jai bien compris, les doux rêveurs non-violents qu'on veut nous faire croire. Et, corollaire, les Chinois ne sont donc pas les méchants qu'on nous décrits.

Raisonnement imparable. Et si on remplace Tibet par Irak et Chinois par Américains, ça marche aussi?

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 09:53
Constat plus alarmant qu'alarmiste
Le monde commence à avoir sérieusement faim. Et ce n'est pas près de s'arranger, nous prédisent les experts. Dans un avenir proche, quelques semaines ou quelques mois, des millions d'êtres humains vont mourir dans les pays "en voie de développement". Cette seule formule suffit à montrer à quel niveau se situe l'aveuglement des dits experts car la voie du développement ressemble furieusement pour les habitants de ces malheureux pays, à un cul-de-sac où, il ne reste d'autre solution que de faire demi-tour pour aller chercher à manger. Et, bien sûr, ça engendre des bousculades.

Emeutes des affamés, embargo des pays producteurs de riz et spéculation sur les marchés ne sont que des manifestations visibles de ce demi-tour.

Les experts et leurs solutions
Ils défilent dans les médias, ces experts. Chacun a son explication et chacun présente sa solution. 
C'est la faute des Etats-Unis et de leurs crédits hypothécaires à risques: il faut que la FED revise ses taux directeurs et que le dollar remonte face à l'euro.
C'est la faute des banques qui ont dilué ces créances douteuses dans des "produits" financiers: il faut moraliser la finance (ne riez pas!). 
C'est le réchauffement climatique qui a plombé la production agricole de l'Australie: il faut réduire le taux de CO2 dans l'atmosphère.
C'est la spéculation sur les produits de base: il faut casser la spéculation en injectant deux cent millions de dollars dans le Fonds Alimentaire Mondial (un peu moins de 5% du trou creusé par le trader fou dans les caisses de la Société Générale!!).
Ce sont la mondialisation et le néo-colonialisme qui ont encouragé la monoculture destinée à l'exportationdans les pays du Sud: il faut y revenir aux cultures vivrières pour la consommation locale.
Ce sont l'Europe avec sa Politique Agricole Commune et les USA avec leurs subventions aux agriculteurs qui font une concurrence déloyale aux mêmes pays du Sud: il faut réviser la PAC et engager les Etats-Unis à revoir leur politique agricole.
C'est la corruption des dirigeants des pays d'Afrique et d'Asie qui détourne les sommes destinées au développement  et aux investissements: il faut moraliser les relations avec ces pays (rire d'Omar Bongo). 
Et cetera.
Toutes ces solutions sont à mettre en oeuvre d'urgence dans les quelques années à venir.

Pendant ce temps
Pendant ce temps, on nous affirme qu'il ne reste que cinquante jours devant nous avant d'arriver au bout
des stocks mondiaux de riz. Si c'est vrai, quand il n'y aura plus de riz, qu'achètera-t-on en Haïti ou en Egypte avec les dollars de l'aide internationale?

A plus long terme on nous prédit que dans cinquante ans, la terre sera peuplée de dix milliards d'individus. Que mangeront-ils? L'expert qui causait dans ma radio ce matin, m'a assuré que l'humanité a toujours su s'adapter et survivre.

Comme elle a su s'adapter à la Peste Noire qui a drastiquement réduit la population européenne au Moyen-Age? Comme elle a su s'adapter à la grippe espagnole qui, à la sortie de la première guerre mondiale, a fait plus de morts que la guerre elle-même? On demande à cet expert une minute de silence à la mémoire de ceux qui n'ont pu ou su s'adapter.

Une note d'espoir
L'humanité s'adaptera donc et l'homo sapiens sapiens repartira vers de nouvelles aventures guidé par ses experts (ceux qui auront survécu aux famines, aux émeutes et aux guerres).

Politiquement incorrect
Et si on disait que la cause principale des crises (produits alimentaires, matières premières, énergie, réchauffement climatique) est tout simplement la surpopulation?
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 15:50
Les défenseurs des Droits de l'Homme et des valeurs universelles ont perturbé le parcours de la flamme olympique. Sera-ce le cas au cours des prochaines étapes?

Cela va dépendre des pays. Il n'est pas certain que ce soit le cas partout.

D'où ce théorème: "Dans un pays donné, plus il y a de perturbateurs locaux (les touristes ne comptent pas), plus ces valeurs sont considérées comme universelles.

A contrario, "Plus le parcours est paisible, plus ces valeurs perdent de leur universalité".

D'où l'on pourra déduire les limites géographiques de l'universalité.

Tracez en rouge ces frontières sur votre mappemonde. Que constatez-vous?

Puis reportez sur la carte le lieu de votre résidence.

Et maintenant réfléchissez!
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 15:06

L'Etat ne va plus financer les réductions accordées sur les voyages en train aux titulaires de la carte "familles nombreuses". "Quel scandale!", clament les associations familiales.
Ce sera à la SNCF de proposer de "nouveaux produits" et donc de prendre en charge les éventuels surcoûts. Protestations des syndicats! 

Mais l'Etat n'est-il pas le propriétaire de la SNCF? Et si ce qu'il ne donne plus d'un côté il l'accorde de l'autre , où est le problème?
 
Le battage fait autour de ce qui ressemble pour l'instant à un non-événement, ne serait-il pas destiné à détourner l'attention du public?

La détourner de quoi? Je n'en sais rien. Quand quelque chose ou quelqu'un met une foule en mouvement, il faut se rappeler cette maxime:" Attention aux pickpockets!"

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 10:41
La communauté internationale a quatre mois pour se préparer à manger son chapeau. Les premiers indices laissent penser que la Chine n'a  pas l'intention d'infléchir sa position tant en ce qui concerne le Tibet (déjà amplement envahi, colonisé et réprimé depuis un demi-siècle) qu'en ce qui concerne les droits de l'homme ou la démocratie.

Cette communauté internationale ne pourra que jouer le rôle que lui a attribué la Chine admettre son impuissance et donc se soumettre. Aux frontières de la Chine, le Tibet est trop loin de l'Europe; notion occidentale, les droits de l'homme sont étrangers à la mentalité chinoise; quant à la démocratie chinoise, le seul fait qu'elle soit "populaire" proclame à quel point elle ne l'est pas.

Les gouvernement occidentaux sont-ils naïfs au point de penser que, pendant les quatre mois qui nous séparent des Jeux, la Chine va
- évacuer le Tibet;
- se doter d'une constitution et d'un fonctionnement démocratique;
- abolir la peine de mort, libérer ses prisonniers politiques et fermer ses camps de travail?
 
Non! Bien sûr que non! Ils se contenteront peut-être (et affecteront de considérer ceci comme une grande victoire) de quelques promesses, d'une interruption provisoire d'actions un peu trop spectaculaires ou tout simplement d'un peu moins de médiatisation dans la répression.

Car la Chine est la seule a pouvoir acheter autant de nos produits. De plus elle est la seule a être en mesure de nous fournir à moindre coût ce que nous ne pouvons ou ne voulons plus fabriquer. Enfin, pour se "moderniser" elle accepte de laisser entrer chez elle, soit comme producteurs, soit comme fournisseurs, des multinationales comme Carrefour, l'Olréal, MacDonald, Nike ou Coca-Cola, Autant de partisans de la realpolitik c'est à dire d'une collaboration sans arrière-pensée et d'un sponsoring actif des J.O. et de la conception qu'en a le gouvernement chinois.

Pour toutes ces raisons où chacun reconnaît son idéalisme exigeant, le président du CIO a déjà décidé que la flamme olympique continuerait son périple. Il espère sans doute que le passage aux Etats Unis ne sera que la dernière étape de son parcours du combattant et que les pays qui l'accueilleront ensuite seront plus ouverts à ce qui est à l'évidence moins la célébration de l'idéal olympique que l'affirmation de la puissance et de la suprématie chinoise.

Que les chefs d'états occidentaux assistent ou non à la cérémonie d'ouverture des J.O., n'est qu'anecdotique. le plus important sera la suite.

Avec la bénédiction du CIO, les Jeux se tiendront donc dans une dictature qui met tout en oeuvre pour que soit reconnue et admise la supériorité du peuple chinois (de la race chinoise?) sur les autres peuples du monde et qui est disposée à utiliser le bâton (comme on a pu le voir à Paris) contre ceux qui n'apprécient pas les carottes; qui prend toute contestation comme une tentative d'agression qu'il est indispensable de réprimer vigoureusement et immédiatement.

Attendons-nous donc à voir évoluer des athlètes surentraînés, des nageuses surdimensionnées, des gymnastes désarticulés dès la petite enfance, des pongistes bioniques et bon courage aux arbitres, aux juges et aux malheureux qui oseraient évoquer la possibilité de contrôles anti-dopage. Bon courage aussi aux journalistes qui, ignorant ce qui est bon pour eux, ne saisiraient pas toutes les implications du mot "accrédité". 

Car ce n'est pas l'olympisme qui entre en Chine, c'est la Chine qui avale l'olympisme.
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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 14:24
Ce n'est pas le printemps. Il fait gris, il fait froid et on n'a même pas pu se réchauffer à la flamme olympique! Un "officiel chinois" l'a éteinte dans la main de David Douillet qu'on a pu voir un peu éberlué en direct à la télé, tétanisé par le culot du bonhomme, incapable ne serait-ce que d'esquisser un des mouvements de hanche qui, il y a trop longtemps, lui ont valu une médaille.

De tout ce qu'on a pu voir et entendre sur cette cérémonie, plus que les manifestations, plus que les flics à roulettes, les interpellations musclées,les pompiers joggers (pourquoi des pompiers?), les drapeaux brandis, les bousculades , les Tibétains pro-tibétains, les Chinois pro-chinois, les reporters sans frontières et les interpellations sans retenue, plus que tout cela, dis-je, le symbole le plus fort de la journée a été à mes yeux cet instant unique où, officiellement (puisque c'est à ça que sert un officiel: faire des choses officielles) un Chinois a éteint la flamme olympique.

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 10:18

Ne jouons pas sur les mots. Il n'y a pas de répression au Tibet. Il y a une guerre de conquête que la Chine mène depuis cinquante ans, assortie d'une colonisation forcenée. Comme disait Mussolini: "Je veux la cage sans les oiseaux". En Chinois, cela se traduit par "Le Tibet sans les Tibétains". Et la Chine applique le principe de base de toute guerre qui veut être victorieuse (pas une guerre à l'occidentale du style "maintien de la paix", non! Une vraie guerre).

Ce principe, le voici: "La guerre est une saloperie. La seule façon de bien la faire est de la faire salement". 

Jusqu'ici, il n'y a rien de nouveau ni de surprenant.

Ce qui est nouveau, ce sont les J.O..
Ce qui est surprenant c'est que l'on s'aperçoive seulement maintenant que la Chine a envahi le Tibet.

Les défenseurs des droits de l'homme pensent -maintenant qu'il est trop tard (les J.O., sont dans quelques mois)-réussir à obliger la Chine à changer de politique. Mais quand on a attribué les Jeux à Pékin, on s'est beaucoup moins posé la question! Et si on se l'est posée, c'est de manière bien naïve ou -pire!- bien hypocrite. Naïve de la part des défenseurs des droits de l'homme, hypocrite de la part du CIO.

La seule chose qu'il est encore possible de faire, c'est de faire changer le CIO.

Ce n'est donc pas la Chine qu'il faut boycotter. Elle est d'ailleurs en droit de s'étonner et de se sentir flouée par ce qu'elle peut prendre pour une rupture de contrat.

Non! Ce qu'il faut boycotter, ce sont les Jeux et -à travers eux- le Cio qui, en cautionnant la Chine a contrevenu peut-être à la lettre mais certainement à l'esprit de ce que doivent être les Jeux Olympiques.

Les membres de ce CIO qui paradent à la télé en donnant au bon peuple des leçons d'olympisme, d'esprit sportif et de fraternité universelle.me font penser à cette chanson d'Aristide Bruant:

Ils sont presque tous décorés / Avec de bonnes faces de curés ...

Le refrain de cette chanson? "Ah! Les salauds!"

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 19:32

Sur France-Info, une des stations de la radio d'état, on parle de Robert Ménard. Surprise! C'est ce qu'on appelle un portrait sans concessions. On laisse planer le doute sur ses motivations. On fait la liste de ses activités dont certaines (ce n'est pas dit mais suggéré) seraient rentables: il ne lui manque plus que d'éditer un calendrier! On donne l'opinion d'anciens de RSF. Ce qu'on sous-entend par "anciens" est lourdement laissé à l'appréciation des auditeurs. On précise qu'il a été récemment décoré de la Légion d'Honneur. (et dans la bouche du présentateur, ce n'est pas un compliment; d'ailleurs, il indique quels sont ceux qui ont été décorés en même temps que Robert )  On dit que Robert est "autoritaire et égocentrique", on le répète plusieurs fois au cas où on aurait mal entendu ou mal compris.

Pour compléter le tableau, on interroge un journaliste, ex-otage au Niger pour la libération duquel Robert Ménard a milité et on essaye de lui faire dire sinon du mal, au moins pas que du bien. Et on insiste. Et encore! C'est difficile, le journaliste ne joue pas le jeu.

Bientôt, toujours en langage journalistique, le pauvre Robert aura le droit d'accoler le mot "controversé" à son nom.

Je ne connais pas Robert Ménard et peut-être a-t-il un caractère de cochon et même une haleine de renard. Mais pourquoi personne ne s'en rendait compte quand, il y a peu de temps encore, il parlait des journalistes cubains ou de la liberté de la presse en Russie? Ce sont les rouleaux de printemps qu'il ne digère pas?

En revanche je sais que la flamme olympique va parcourir Paris demain lundi 7 avril. Et je me demande (voyez comme je suis naïf!) s'il n'y a pas un rapport entre ce que j'ai entendu aujourd'hui et ce qui se passera demain.  

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 16:12
Si vous ne voulez pas les avaler de bonne grâce, on vous les administrera de force en suppositoires.

De quoi s'agit-il? D'une foule de choses.

De la constitution européenne dont les Français n'ont pas voulu mais mais qu'ils auront quand même dans l'intérêt supérieur de "ceux qui savent ce qui est bon pour nous",
De la fermeture de l'usine Mittal refusée par Sarkozy mais qui se fera quand même. Le petit Nicolas a compris ainsi ce que veut dire "Va jouer avec les gosses de ta rue et n'ennuie pas les grandes personnes!"
Des OGM "controversées" mais que les sénateurs veulent nous faire avaler quand même car eux ils ont compris le message de Monsanto: "Un petit pays ne fait pas le poids devant une grande multinationale, si vous ne pouvez pas vous opposer à nous, au moins profitez-en".

Cela me rappelle ce que j'ai lu il y a très longtemps dans je ne sais plus quelle revue. Il s'agissait -prétendait l'auteur de l'article- des conseils donnés aux personnels féminins de l'armée américaine pendant la deuxième guerre mondiale au cas où des avances un peu trop pressantes risqueraient de dégénerer en tentative de viol. Toutes les manières de décourager l'importun étaient énumérées. Et le dernier conseil était: "Si, malgré tout, votre agresseur est le plus fort, "relax and enjoy it!". Le journaliste trouvait ça drôle. C'était une autre époque. Le viol était artisanal. Maintenant, grâce à Monsanto, on est passé au stade industriel.

Donc, si vous ne pouvez pas vous opposer aux géants de l'industrie, au moins achetez leurs actions. Comme eux la fin du monde vous rendra riche! Et bien sûr heureux. Enjoy it!

P.S. Merci à dullima.
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 21:37
Réformer l'Etat? Pourquoi pas? Mais qu'est-ce que cet état qu'on veut réformer? Les institutions? Faire naître une VIème République? Dépoussiérer la fonction publique? Redéfinir les services publics et ne plus les confondre avec les services de gestion ou d'administration?

Tout ça reste vague et se traduit par de fausses mesures, spectaculaires, certes mais qui ne touche pas au fond du problème à résoudre. Par exemple que veut dire "supprimer un poste de fonctionnaire sur deux départs à la retraite", Faut-il comprendre que certains bureaux sont pleins de presque vieux gratte-papier dont la seule utilité sociale est de ne pas être au chômage?

Que dire des nombreux comités, commissions, observatoires, agences et autres officines qui ne semblent avoir pour objet que de garder à l'abri du besoin ceux qui y siègent?

Pourquoi certains service publics, les hôpitaux pour ne citer qu'eux, doivent-ils viser la rentabilité financière? L'armée est-elle rentable? Pourquoi certains services publics sont-ils des entreprises qui affichent des bénéfices au lieu de réduire le prix de leurs prestations pour les usagers?

Pourquoi la majorité des jeunes rêvent-ils d'être fonctionnaires et d'avoir une "place" au lieu d'un "travail"?

Pourquoi nombre de Français pensent-ils que si ce n'est pas le cas de tous les fonctionnaires, beaucoup d'entre eux sont privilégiés?

Pourquoi n'arrive-t-on pas à s'empêcher de penser qu'être "recommandé" aide à obtenir "une bonne place"?

L'Etat, ses bureaux et ses services pèsent de plus en plus lourd, Les fonctionnaires se plaignent de l'Etat. Les usagers se plaignent des fonctionnaires.

Et tout le monde s'accorde à penser qu'au-delà d'un certain niveau, quand on se rapproche du sommet, on échappe à la règle commune. On était député? On devient PDG, puis on siège au conseil d'administration d'une banque avant de retrouver un siège de ... etc

J'ai lu une biographie de Louis XI qui dut souvent faire face à des récriminations de la part de ses sujets et qui chaque fois promettait "de réformer les abus". Déjà! Et déjà des promesses!

D'abus en abus, de fausses réformes en nouveaux privilèges, on est arrivé en 1789.

Une situation pré-révolutionnaire, c'est quand il n'y a plus assez de privilèges pour tout le monde.





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