En voila un pignouf! Que dis-je un pignouf? Un malappris! Un malotru! Un tricheur! Un bonhomme qui ne joue pas le jeu!
De quoi, de quoi? On se réunit entre gouvernants de pays sérieux, on se fait des arrivées en limousine blindée et on marche sur des tapis rouges pour les tirer de leur minable caca alors que le nôtre est dix fois plus gros!
Devant les photographes, on se fait des embrassades de mafieux, des papouilles de vieux vicelards et des sommets franco-allemands (surtout allemands mais ne chipotons pas), des "réunions de la dernière chance" pour savoir de combien on va les délester de leur dette en échange d'un petit plan d'austérité qu'ils ne verront même pas passer (des gens qui ne bouffent que des olives!).
On avait tout bien ficelé entre nous sans demander l'avis de personne. On croyait qu'il était de notre bord, ce type qu'on avait accueilli par pitié, pour avoir l'air d'être gentil avec les pauvres, même qu'on faisait semblant de croire qu'il était aussi habitué que nous au port de la cravate, qu'on traitait comme un égal sans lui montrer qu'on savait bien qu'il était à la tête d'un pays de miséreux-plumeurs de touristes.
Et voilà que maintenant le Papandréou nous la joue démocrate.
Démocrate, vous vous rendez compte? A nous!
Môssieur veut demander l'avis du peuple.
Môssieur veut organiser un référendum pour savoir s'ils tiennent tant que ça à être austères, les Hellènes.
Vous pensez s'il vont dire oui!
Mais si on demandait l'avis du peuple, où irions-nous? Nous, quand on le fait voter, c'est juste pour lui donner le choix entre ceux qui veulent piloter le bateau sur lequel il rame, pas pour lui donner le droit de choisir la destination ou qu'on lui donnera à bouffer, ni même pour savoir s'il a tellement envie que ça de ramer.
Ah! On nous y reprendra, tiens!
De l'ingratitude, voilà ce que c'est!
Un referendum! Est-ce qu'on fait des référendum, nous? Pas fous!