Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
L'ONU fait le point sur l'avancée des "Objectifs du millénaire pour le développement", nous dit Le Monde.fr. Espérons que ceux qui vont nous guider dans ce millénaire qui commence seront plus malins que ceux qui, en l'an mil, ont eu la charge de définir les objectifs du millénaire qui s'est achevé il y a peu et que leurs successeurs ont essayé d'atteindre pendant dix siècles.
Car, il faut l'avouer, tout n'a pas été une réussite.
Les plus âgés de mes lecteurs qui s'en souviennent peut-être doivent convenir que, dès le début du millénaire, la destruction de l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem par Al-Hâkim, n'a pas été une manifestation d'oecuménisme et de dialogue inter-religieux pas plus que l'édit d'expulsion des Juif de 1180 n'a amélioré l'image de la France-pays-d'accueil" ou que l'animosité entre Louis XI et Charles le Téméraire n'a pas été bénéfique pour la tranquillité publique.
Les exemples sont nombreux: guerres, famines, épidémies, révoltes et révolutions ont jalonné le précédent millénaire. Si l'on en juge par la décennie qui s'est terminée l'an dernier, celui qui vient de commencer promet d'être de ce point de vue assez "intéressant".
Reconnaissons cependant à ceux qui, à l'ONU, s'occupent des mille ans à venir une sacrée dose d'optimisme. Planifier un développement sur mille ans, même Staline n'aurait pas osé. Hitler lui-même qui croyait avoir établi un "Reich pour mille ans" avait, la suite des événements l'a prouvé, un peu surestimé ses capacités.
C'est pourquoi nous ne pouvons qu'être contents pour ceux qui "font le point sur les objectifs du millénaire". Ils ont un boulot en or.
Surtout ceux qui s'occupent des années postérieures 2100.
Personne ne risque de leur faire des ennuis pour s'être trompés.