Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Sous le titre: "Crise grecque : mobilisation générale contre le risque de contagion mondiale", le Monde.fr nous apprend que non seulement la situation est grave ( "les difficultés de l'Union monétaire, et son incapacité à juguler la crise, donnent des sueurs froides à la communauté internationale") mais aussi qu'il est urgentissime d'y trouver une solution.
Même les Etats-Unis s'inquiètent car il ne s'agit plus d'une crise qui frappe la petite Grèce, ni même d'une crise européenne mais du risque d'effondrement d'un pan entier de l'économie mondiale. Et Obama a fait savoir qu'il a téléphoné à Angela Merkel (et pas à Sarko?) pour affirmer ensuite qu'ils étaient d'accord pour une réponse politique vigoureuse des pays concernés et [...] une réponse financière vigoureuse de la communauté internationale".
Parallèlement les états de la zone euro ont fait savoir qu'ils allaient "accélérer" les efforts de réduction des déficits et qu'ils souhaitaient un "renforcement" du pacte de stabilité et de croissance.
Hier, quarante-sept banques européennes ont demandé à la BCE d'acheter des emprunts d'état ce qu'elle aurait, pour l'instant, exclu.
Résumons:
- par un recours systématique à l'endettement, les pays occidentaux ont fabriqué un déficit ingérable puisque nombre d'entre eux sont contraints d'emprunter pour payer les intérêts d'une dette gagée sur une croissance hypothétique.
- le pacte de stabilité va être "renforcé" comme s'il était déjà très fort (je ricane). J'oubliais: ce pacte est aussi "de croissance" (et là, je ricane encore).
- on va donc prendre des mesures et parmi celles-ci, on va faire à nouveau appel à l'endettement mais cette fois-ci vis-à-vis de la BCE en lui fourguant des emprunts d'état qui vont creuser un peu plus le déficit.
Le monde est sur un vélo instable et sans frein engagé sur une pente de plus en plus forte qui mène à un précipice. La seule solution possible est donc de continuer à pédaler de plus en plus fort.