Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
De nombreux pays occidentaux appellent leurs ressortissants à la "vigilance" s'ils doivent se rendre à l'étranger en raison du risque d'attentats qu'Al Qaïda et ses émules menacent de commettre dans d'autres pays occidentaux. Il leur est fortement recommandé, s'ils tiennent absolument à faire du tourisme d'éviter les lieux ... touristiques. Ce qui, à mon avis, réduit fortement l'intérêt des voyages culturels.
On leur conseille même de se fondre dans la foule et d'éviter de rendre trop visible leur nationalité ce qui aurait pour effet d'en faire des cibles trop voyantes.
C'est ainsi que les Britanniques devront être vigilants en France et en Allemagne, les Allemands en Grande-Bretagne et en France et les Français en Grande-Bretagne et en Allemagne. Les Européens n'iront outre-Atlantique qu'à leurs risques et périls et les Américains resteront chez eux s'ils tiennent à leur peau. Jusqu'aux Japonais que leur gouvernement met en garde contre une visite inconsidérée de la Tour Eiffel ou de la Porte de Brandebourg.
Et les Chinois? Hein? Et les Néerlandais? Personne ne pense donc à eux? Sont-ils à l'abri si un kamikaze décide de se faire exploser dans un groupe de Chinois qui visite le château de Versailles parce qu'il les a pris pour des Japonais? Ou si un Batave est enlevé à Rome parce qu'on a cru qu'il était allemand.
Tout cela est bel et bon mais que se passe-t-il si les Allemands, les Américains, les Français etc restent chez eux? On leur dit qu'ils courent un danger dans leur pays et qu'ils sont tout aussi menacés si, pour y échapper, ils se rendent dans un pays voisin ou ami. Où iront-ils? A part leur pays, le monde n'est fait que de pays étrangers; étrangers, donc -par définition- hostiles.
Heureusement, nos gouvernants veillent! Il y a des pays où, malgré l'hostilité d'une partie de leur population, on peut se rendre sans trop de risques. En Afghanistan, par exemple. Les voyageurs y sont envoyés en groupes après un entraînement poussé, ils sont encadrés par des accompagnateurs aguerris et chacun d'eux est lourdement armé. Et pourtant, on déplore des pertes.
Alors, seul et sans armes à Paris, Londres ou Berlin, vous pensez!
Il faudrait être fou.