A Fukushima, il est impératif de refroidir en permanence le combustible encore sur place. Tepco a donc bricolé une installation de distribution électrique provisoire installée dans un camion garé au pied des bâtiments. De là partent les câbles alimentant les systèmes de refroidissement.
Comme vous voyez, c'est du sérieux!
Et du solide?
Ben, pas tellement au vu des derniers événements.
En effet, lundi dernier, un court-circuit s'est produit et l'alimentation a été coupée.
Il ne fallait pas traîner pour intervenir car pendant ce temps la température dans la piscine commençait à monter lentement mais sûrement et on n'avait que quelques jours devant soi avant d'avoir de gros, de très gros, de très-très gros problèmes.
Les techniciens ont réparé mercredi matin. Ouf! On a eu chaud, c'est le cas de le dire. Le refroidissement a pu reprendre.
Et on a cherché la raison de la panne. On croit l'avoir trouvée. Il s'agirait d'un petit rat (à peine quinze centimètres) qui, en passant sur des fils mal isolés, se serait électrocuté et aurait provoqué le court-circuit.
Tepco a même publié la photo du coupable (qui est en même temps la victime).
Un rat, un tout petit rat aurait pu être à l'origine d'un second accident nucléaire. C'est dire si le nucléaire est une industrie de pointe et si les spécialistes de Tepco sont affûtés: un tableau de distribution dans un camion, des fils mal isolés, un rat qui se faufile et on risquait le pire.
Mais le pire est toujours possible: vous avez remarqué les conditionnels employés par Tepco? Il se pourrait que ce soit la faute du rat. Mais il se pourrait aussi que la petite bête n'y soit pour rien et que la panne ait une autre cause. En réalité, on n'en sait rien.
On espère, c'est tout. On espère que rien ne se passera avant 2050, date estimée de fin des travaux de démantèlement de la centrale.
On espère aussi que personne n'aura l'idée de venir piquer ce foutu camion et que les rats voudront bien crever d'irradiation avant de s'approcher des installations électriques.
Petit rappel: un reportage à voir ou à revoir. Télé Suisse Romande (pourquoi pas une télé française? Parce que!).