Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Rassurez-vous, je ne vais pas argumenter sur l'affaire DSK, développer ou critiquer la théorie du complot, supposer la culpabilité ou défendre l'innocence du directeur du FMI, commenter les déclarations de ses partisans ou de ses adversaires, m'indigner contre le traitement qu'on lui fait subir ou les images qui passent en boucle à la télévision, supputer la suite de l'action judiciaire, ni même parler du prestige de la France, des problèmes que cette affaire pose au PS ou de l'influence qu'elle aura sur les primaires socialistes.
L'événement est encore beaucoup plus important qu'il n'y paraît.
Car c'est la première fois depuis très longtemps qu'un dirigeant de premier plan tombe des plus hauts sommet de la hiérarchie politique, sociale et médiatique d'où il paraissait indélogeable, au niveau le plus bas où il est livré, dépouillé de son prestige, à la curiosité malsaine de la foule
En France, il faut remonter à l'incarcération de Louis XVI en attente de son procès et de son exécution pour avoir l'exemple d'une chute aussi brutale. Mais à cette époque, il n'y avait pas la télé.
Plus près de nous, je ne vois d'autre exemple que celui des époux Ceaucescu, passés du balcon de leur palais au tribunal improvisé devant lequel, hébétés et incrédules, ils ont été condamnés à mort.
Brutalement, le peuple s'aperçoit que ses idoles sont fragiles.
Et il a du mal, beaucoup de mal, à réaliser.