Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
La Fondation Nicolas Hulot annonce qu'elle se retire du Grenelle de l'environnement. Ma première réaction: "Elle n'aurait jamais dû y entrer!".
Les problèmes d'environnement sont tellement étrangers à la Droite (pour ne pas dire qu'elle est viscéralement hostile à toute amorce de solution dans ce domaine) qu'on pouvait prévoir qu'une structure qu'elle avait mise en place pour les régler serait non seulement inefficace mais contre-productive et qu'elle n'avait pour objet que de désamorcer la revendication pour la protection de la Nature qui s'est manifestée avant la dernière présidentielle afin de rallier à Sarko ceux qui avaient signé le "pacte écologique".
Non pas que l'écologie soit de Droite ou de Gauche mais les gens qui s'en préoccupent ont trouvé plus d'écho à gauche à qu'à droite. Même si on peut avoir le soupçon qu'à gauche certaines convictions écolos soient plus électoralistes que sincères.
Quoi qu'il en soit, espérer qu'une majorité soutenue par le Medef, les pétroliers, le lobby électro-nucléaire, les industriels de la pêche, les entreprises de l'agro-alimentaire, Monsanto et ses joyeux compagnons, la FNSEA et le CPNT (les chasseurs), ait l'intention de promouvoir des mesures destinée à combattre le réchauffement climatique, relève de la naïveté.
La raison du retrait? Le report de la taxe-carbone à un accord européen.
Alors, là, je ne suis plus d'accord.
Car la taxe-carbone est une mauvaise idée. Retoquée dans sa première version par le Conseil Constitutionnel pour cause d'inégalité devant l'impôt, elle serait de toute façon forcément inégalitaire de multiples points de vue.
Mais surtout, avoir recours à un nouvel impôt pour résoudre un problème est la marque d'une part d'un manque d'imagination politique et d'autre part d'un certain pessimisme quant aux chances d'aboutir à une solution. Si le climat se réchauffe et qu'on n'y peut rien, autant qu'on en profite pour remplir les caisses!
Dernière minute: Ce n'a sans doute aucun rapport (!) mais je m'étonne quand même que sur France-Inter, depuis l'annonce du retrait de la Fondation Hulot, on nous bassine plusieurs fois par jour avec un message gouvernemental qui nous parle des économies d'énergie et du Grenelle de l'environnement à propos des ampoules basse consommation qu'on nous conseille d'installer à la place des ampoules à incandescence. Ces messages prennent toute leur saveur quand on sait que ces ampoules ont disparu du marché (les 100 watts depuis le 30 juin 2009, les 75 watts depuis le 31 décembre 2009) ou vont disparaître (les 60 watts le 30 juin 2010). Doit-on penser que le gouvernement essaie de rattaper le coup? C'est tellement maladroit que la réponse est OUI!