Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Pour faire face à la raréfaction des poissons qui se trouvent dans des profondeurs moyennes ou faibles (mais non! la sur-pêche n'y est pour rien!), le conseil des ministres européens de la pêche autorise une pêche accrue des poissons des eaux profondes.
Les défenseurs de l'environnement sont scandalisés: la plupart des scientifiques estiment que les cycles reproductifs de ces poissons à croissance lente sont trop longs pour que ces espèces puissent être pêchées de manière à la fois durable et rentable.
Il faudrait une pêche "modérée", ce dont les chalutiers industriels sont bien incapables.
En effet, pour pêcher les espèces recherchées, les chalutiers capturent involontairement en ruinant les fonds marins jusqu'à 144 espèces non commercialisées, dont plusieurs variétés de requins menacées, des prises "accessoires" rejetées mortes à la mer.
En conséquence, les espèces "bénéficiant" des quotas relevés doivent être considérées en voie d'extinction, disent certains scientifiques.
Rassurez-vous! Frédéric Cuvillier qui est notre ministre de la pêche (vous l'ignoriez?) affirme que la décision européenne est "conforme aux recommandations scientifiques".
Il y a quand même des sceptiques pour ne pas dire des mauvais esprits qui refusent de croire que c'est par hasard qu'un des scientifiques qui a conseillé la commission européenne sur ces questions de pêche profonde était employé par la Scapêche, la flotte de pêche d'Intermarché, la plus importante d'Europe pour la pêche profonde.
Moi, si j'étais Intermarché, j'offrirais un beau cadeau de Noël au "scientifique-conseiller".
(source: LeMonde.fr)