Les nouvelles qu'on nous donne, ce qu'on peut en faire et en penser sans laisser passer une occasion de ricaner. Et la vie quotidienne, ses hauts et ses bas. Pas vraiment politiquement correct et rarement consensuel.
Les Grecs ont vécu à crédit. Salauds de Grecs! Avec les sous qu'on leur a prêtés, ils se sont gobergés, ont augmenté leurs salaires et leurs retraites, se sont payé des maisons, des voitures, des téléphones portables, des écrans plats et même (on le voit sur les vidéos) ils sont allés chez le coiffeur!
Ils ont profité de l'incompétence de nos eurocrates, de la cupidité de nos banquiers et de la naïveté des gardiens du dogme de l'orthodoxie économique qui nous demandaient de croire que la croissance se finançait par la dette.
Et maintenant, tout ce bel argent est dépensé. Ils ne peuvent plus rembourser.
Ils ne peuvent plus nous rendre ce pognon, à nous gestionnaires exemplaires, nous les signataires enthousiastes de ce pacte de stabilité "que-le-monde-entier-nous-envie". Et nous devons voler à leur secours! C'est un monde, moi j'vous l'dis!
Parce que nous, nous sommes des gens sérieux, les emprunts que nous avons contractés (plus de mille milliards d'euros quand même!) nous les avons in-ves-tis. Ce qui nous a permis d'utiliser nos recettes fiscales pour payer des salaires et le fonctionnement de notre administration. Et avec ces salaires nous avons acheté des bagnoles, des écrans plats etc. et nous sommes même allés chez le coiffeur.
On pourrait dire à l'inverse que le pognon qu'on nous a prêté a servi à payer les bagnoles et tout le toutim et que nos impôts ont été investis.
Mais par quel bout qu'on prenne le problème, notre niveau de vie a été financé par la dette. Et cette dette, comme les Grecs, on ne peut la rembourser. Tout juste si on trouve des gens pour nous prêter de quoi payer les intérêts. Mais chut! Les élections! Tu m'as compris, tu m'as!
Vous savez où on peut trouver mille milliards, vous?
Les Grecs, eux, vont devoir se serrer la ceinture, revendre leurs bagnoles et leurs écrans plats comme n'importe quel chômeur surendetté et en prime fourguer à leurs créanciers les rares services publics qui fonctionnent encore.
Maintenant.
Tout de suite.
Ils ne peuvent même pas, comme nous, se bercer de l'illusion que ça s'arrangera bien tout seul et que leurs enfants seront là pour rembourser un jour l'argent qu'ils ont claqué.
Nous on essaie encore en espérant que les Chinois seront gentils avec nos enfants dès qu'ils auront réévalué leur yuan, devenu la seule monnaie de référence.
PS: Regardez bien la première ligne de cet article.